C’est un retournement total pour le Parti justice et développement (PJD), majoritaire depuis dix ans au parlement et à la tête du gouvernement sortant. Le parti n’est même pas dans le trio de tête après les législatives d’hier, mercredi 8 septembre.
Les résultats provisoires ont été annoncés dans la nuit. C’est du parti majoritaire aux législatives que le Premier ministre nommé par le roi est issu. Le vainqueur, selon les chiffres annoncés par le ministère de l’Intérieur, c’est le RNI, le « parti de la Colombe », parti du ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouche, l’une des plus grandes fortunes du Royaume : 97 sièges à la Chambre des représentants.
Aucun parti ne remporte la majorité absolue. Juste derrière, on trouve le PAM, le « parti du Tracteur », avec 82 sièges. Enfin, à la troisième marche du podium se trouve l’Istiqlal, avec 78 sièges. Ensuite, on compte quatre partis, dont l’Union socialiste des forces populaires, avant d’arriver au PJD et ses 12 sièges. Il n’y a pas de sondage d’opinion au Maroc, donc pas de données chiffrées pour faire des pronostics avant un scrutin.
Aucun parti ne remporte à lui seul la majorité absolue au Parlement marocain. Il faudra donc des alliances et une coalition gouvernementale. Un nouveau chapitre va s’ouvrir. Les chiffres définitifs des élections seront annoncés dans la journée. Et c’est le roi Mohammed VI qui chargera une personnalité, issue du parti vainqueur, de former le nouveau gouvernement.