Le gouvernement congolais a rejeté la demande de l’Union Africaine appelant les autorités du pays à suspendre la proclamation des résultats.
Jeudi soir, des chefs d’État africains avec à leur tête le président rwandais, Paul Kagamé, président en exercice de l’Union Africaine avait appelé à la suspension des résultats de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo. Cet appel n’est pas du goût du pouvoir congolais, qui n’attend pas lui accorder un écho favorable.
Ce vendredi, dans une déclaration, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a indiqué que l’union africaine n’avait pas à dire à la Cour constitutionnelle ce qu’elle devrait faire, ajoutant que cette Cour est assez indépendante pour ne pas tenir compte de cet appel.
Rejet de l’appel, mais prêt à recevoir la délégation de l’UA
Refusant la demande de l’UA, Lambert Mende se dit toutefois prêt à recevoir la délégation de l’Union Africaine qui prévoit une visite dans le pays dans les prochains jours. Mais que cette visite ne changerait rien dans le processus électoral en République Démocratique du Congo.
Pour rappel, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), a proclamé le candidat Félix Tshisekedi vainqueur de l’élection présidentielle de décembre 2018, avec 38% des suffrages exprimés. Mais la France et l’église catholique dans le pays dénoncent ces résultats, et attribuent plutôt la victoire à Martin Fayulu. Une crise post-électorale s’en est suivie et a déjà fais une centaine de morts.
Pour l’UA, il existe de « sérieux doutes » sur les résultats de cette élection proclamés par la Ceni.
Hartman N’CHO