« El Chapo » : La mère du célèbre narcotrafiquant va bientôt revoir son fils
La mère de Joaquin « El Chapo » Guzman a obtenu des visas humanitaires pour rendre visite à son fils incarcéré aux États-Unis.
La mère du baron de la drogue a déclaré samedi que l’ambassade des États-Unis à Mexico a accordé des visas à sa famille pour qu’elle puisse rendre visite à son fils.
Assise dans un fauteuil roulant devant l’ambassade, Consuelo Loera a déclaré que ses deux filles et elle avaient reçu samedi l’autorisation de se rendre aux États-Unis.
« Dieu merci, l’ambassade des États-Unis m’en a donné la permission. À mon âge, sans pouvoir le voir, seul Jésus-Christ me garde en vie », a-t-elle dit d’une voix faible, entourée d’une foule de journalistes.
Loera, 91 ans, dit qu’elle n’a pas vu son fils depuis plus de quatre ans et demande en outre à ce que ce dernier puisse être rapatrié.
Un fonctionnaire américain a refusé de confirmer l’octroi des visas à la famille d’ El Chapo. Cependant, Jose Luis González, un avocat de Guzmán, a déclaré que Loera avait reçu, après l’entretien, un document indiquant que les responsables américains prendraient contact s’ils avaient besoin de plus amples informations. M. González a également déclaré que la famille avait été autorisée à voyager.
Si elle pouvait lui apporter quoi que ce soit, dit Loera, ce serait son plat mexicain préféré : les enchiladas.
Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a fait pression pour que les visas soient délivrés après avoir reçu en février une lettre de Loera demandant de l’aide. Dans cette lettre, transmise à López Obrador alors qu’il se trouvait dans l’État de Guzman, au Sinaloa, pour annoncer un projet d’autoroute, Loera se décrit comme « souffrante et désespérée » de voir son fils.
Le président a dit qu’il était intervenu par empathie pour la mère. Lorsque M. Guzmán a été condamné aux États-Unis en février, M. López Obrador a déclaré : « Que cela serve de leçon que l’argent n’achète pas le vrai bonheur ».
El Chapo, qui dirigeait le cartel de la drogue du Sinaloa a été reconnu coupable de diriger une opération de contrebande industrielle.
Les avocats de Guzmán n’ont pas nié ses crimes mais ont soutenu qu’il était un bouc émissaire pour les témoins du gouvernement qui étaient plus méchants que leur client.
Il doit être condamné ce mois-ci et risque une peine d’emprisonnement à perpétuité dans une prison à sécurité maximale des États-Unis.
Loera a réitéré qu’elle aimerait que son fils soit rapatrié au Mexique et libéré. Ces deux possibilités semblent hautement impossibles.
Guzmán s’est évadé d’une prison mexicaine en 2001 après avoir purgé huit ans de prison. Il a passé des années caché avant d’être à nouveau emprisonné en 2014. Un an plus tard, il s’est évadé par un tunnel creusé dans la douche de sa cellule.
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