La raison pour laquelle, une église protestante a été saccagée par les villageois de Diamniadio est surprenante. Selon les informations qui nous sont parvenues, l’attaque a eu lieu quand les fidèles étaient en pleine prière.
Alors qu’il s’y attendaient le moins, des centaines de jeunes du village de Diamniadio, les ont violemment attaqués, cassant tout au passage. Les villageois accusent les fidèles et l’église de pratiques occultes.
Le Pasteur Joseph Sambou témoigne et décrit la situation. « Tout d’un coup, nous avons eu la visite de plus de deux cents personnes qui sont entrées pour agresser les gens venus assister à la prière. Dans la salle, c’est des insultes, des agressions verbales, et même physiques au point de réussir à disperser les fidèles dans la salle ». L’homme de Dieu se dit très déçu. « On est très déçu, et triste de ce comportement dans un pays comme le Sénégal ».
D’après plusieurs médias locaux, le préfet de Rufisque attend laisser la justice enquêter sur cette agression commise par des voisins en colère. Les villageois accusent l’église protestante Christ-Roi de « pratiques occultes » et de conversions. « Non seulement, ils convertissent les jeunes, mais encore ils font des pratiques occultes », accuse Modou Fall, musulman, l’un des porte-paroles des populations mécontentes.
Aux dernières nouvelles, on apprend que, sur instruction du préfet du département de Rufisque, la gendarmerie a demandé au pasteur Joseph Sambou de fermer le lieu de culte, le temps que l’enquête suive son cours.
« C’est dommage de voir de telles pratiques dans un pays où on chante quotidiennement la tolérance religieuse et la liberté de culte », regrette aussi Marème Guèye après le saccage.
Les raisons avancées par les populations mécontentes de Diamnadio, sont loin de convaincre un quelconque individu. On ne peut reprocher, en effet, à une église, de convertir des personnes à la religion chrétienne, alors que c’est justement la raison de son existence. Les autorités judiciaires et préfectorales devraient, au plus vite, situer les responsabilités, et permettre ainsi, à chaque citoyen sénégalais de vivre librement sa foi, conformément aux textes en vigueur dans le pays.
Yao Junior L