Écoutes téléphoniques: Guillaume Soro sort un livre pour clamer son innocence
Après l’affaire des écoutes téléphonique qui l’impliquait dans le putsch manqué de septembre au Burkina Faso, Soro Guillaume, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne a décidé de sortir un e-book pour clamer son innocence.
5 mois après l’éclatement de ce scandale des écoutes téléphoniques qui l’avait éclaboussé, le président du parlement ivoirien Guillaume Soro, sort un livre intitulé «Affaire écoutes téléphoniques. Démantèlement d’une cabale : les écoutes chimériques ! », une œuvre littéraire au format électronique. L’information a été rendue publique sur son site officiel, mercredi 23 mars.
l’E-book garni de 78 pages est disponible gratuitement sur le web. Selon Jeune Afrique, l’ouvrage serait compilé des textes de personnes défendant le numéro deux de l’État ivoirien, des commentaires d’internautes acquis à sa cause, ou encore des articles de presse le défendant dans l’ « affaire des écoutes ». Le tout agrémenté de caricatures ou de dessins humoristiques.
Le numéro 2 du pouvoir ivoirien affirme avoir été « choqué au plus haut point d’être victime de l’une des pires campagnes de dénigrement et de calomnie jamais orchestrées» contre sa personne et son combat politique. «J’ai été blessé et meurtri. Comment ne le serais-je ? » s’interroge t-il
Un chapitre entier sur Yacouba Isaac Zida
Le principal personnage visé dans cet « e-book » est : Yacouba Isaac Zida, l’ancien Premier ministre de la transition burkinabè. Très proche de Guillaume Soro par le passé, Zida était l’officier de liaison burkinabè auprès de la rébellion ivoirienne au début des années 2000. Les deux hommes se vouent désormais une haine tenace. Le premier accuse son ex-« frère » d’avoir pactisé avec les putschistes pour le faire tomber, tandis que le second estime que son rival est à l’origine de cette affaire des écoutes.
Guillaume Soro reste dans le viseur de la justice burkinabè
Depuis janvier, le président du parlement ivoirien est dans le collimateur de la justice Burkinabé par le biais d’un mandat d’arrêt international pour son implication présumée dans la tentative de coup d’État. Les juges d’instruction burkinabè en charge de l’enquête restent convaincus que le dirigeant ivoirien a joué un rôle durant la tentative de putsch. Ils veulent notamment l’entendre sur deux points : la découverte de 300 gilets pare-balles et de grenades lors d’une perquisition à son domicile de Ouagadougou, début octobre, et l’aller-retour d’un hélicoptère de l’armée de l’air burkinabè entre Ouaga et la petite ville de Niangoloko, près de la frontière ivoirienne, le 19 septembre, deux jours après la prise du pouvoir par le général Gilbert Diendéré. L’appareil avait alors récupéré des caisses de grenades lacrymogènes et une valise auprès de véhicules venus de Côte d’Ivoire.