Un pêcheur sénégalais aurait été tué sur les côtes mauritaniennes. Les faits se sont déroulés dans la nuit du samedi, aux environs de 22 heures. Ce drame est loin d’être le premier acte barbare que les garde-côtes mauritaniens ont fait subir aux pêcheurs sénégalais, selon plusieurs sources concordantes.
En plus, 7 autres sénégalais à bord de la pirogue, en provenance de la région de Saint-Louis, ont été arrêtés par les policiers mauritaniens. Ils sont toujours en détention.
Pour leur part, les garde-côtes mauritaniens ont défendu la thèse de la « violation » des côtes mauritaniennes par la pirogue. En effet, en Mauritanie, la pêche artisanale est interdite.
Pour l’ouverture de l’enquête, la gendarmerie a demandé une autopsie afin d’éclaircir la lanterne sur cette affaire. Au préalable, les policiers mauritaniens ont voulu envoyer le corps du défunt, ce que le Sénégal a refusé, jusqu’à ce que les causes du décès soient déterminées.
Un problème qui persiste au fil des années
Du côté de Saint-Louis, les populations de Guet Ndar, quartier du défunt, crient au désarroi et demandent l’intervention de Macron. Elles espèrent que ce dernier régule les licences de pêches au Sénégal.
En réalité, cette question de licence de pêche est un vrai casse-tête pour les pêcheurs sénégalais.
Il s’agit d’un secteur en crise depuis plusieurs années, même si des discussions avaient été entamées. Pour les autorités mauritaniennes, les poissons pêchés dans leurs eaux doivent être vendus sur le marché mauritanien.
Sur cette affaire, le maure Dr Sidi El Moctar Taleb Hamme s’est prononcé. Selon lui, « il n’était plus secret que le poisson mauritanien devrait être troqué contre un ensemble de services rendus ou devant être rendus par le Sénégal à notre pays ».
Il est convaincu que la Mauritanie avait demandé au Sénégal, du temps de Diouf et de Wade, en échange des licences de pêches, le commerce de leur bétail, la sécurité des mauritaniens au Sénégal, ainsi que l’assurance de leur sécurité.
Après ce meurtre, les pêcheurs de Saint-Louis sont dans la peur. Ils demandent au gouvernement de mettre au clair cette affaire et de faire libérer les sept autres pêcheurs.