Dmitri Medvedev souligne dans une contribution partagée sur son réseau social la décadence de la diplomatie occidentale en ce moment. Pour lui, l’Europe s’est couchée devant les Etats-Unis et n’a plus d’hommes politiques de poigne. Il regrette ce délitement de la diplomatie européenne conduite par des leaders qu’il juge de second rang. Il est nostalgique l’époque de Merkel et Jacques Chirac.
Très actif sur les réseaux sociaux, Dmitri Medvedev joue sa partition dans le combat multiforme que son pays livre contre la coalition occidentale. De son point de vue, il n’y a pas en ce moment en Europe des dirigeants charismatiques et courageux de la trempe d’anciens responsables comme Helmut Kohl, Chirac ou Angela Merkel.
« Je ne veux blesser personne, mais il est tout à fait clair que Mario Draghi n’est pas Silvio Berlusconi et Olaf Scholz n’est pas Angela Merkel. Ce sont de nouvelles personnes et une nouvelle époque de gouvernance – à mon avis, loin d’être la meilleure. Dans l’Union européenne, par exemple, il y a des technocrates modérés et, d’autre part, des fanatiques enragés. Ils sont presque en nombre égal. Les États plus grands, naturellement, chantent le plomb« , écrit Dmitri Medvedev, dans son analyse.
Le manque de personnalité des dirigeants européens actuels, il le caricature en se posant les questions suivantes: « Un ambassadeur ukrainien pourrait-il jamais appeler Kohl une « saucisse de foie boudeuse » ? Ou, l’actuel président ukrainien pourrait-il apparaître lors d’une réunion avec le président Chirac portant un T-shirt vert ? Bien sûr que non. C’est absurde. Pour Medvedev, ce sont des « pâles répliques » des Américains
Enfin, Dmitri Medvedev croit que « Le problème du déclin de la politique européenne est, d’abord et avant tout, lié au fait qu’elle est devenue une pâle réplique des pistes américaines« . A l’époque, il relève que « Charles de Gaulle pouvait s’opposer à n’importe lequel des présidents américains ». « Et maintenant, lequel des dirigeants européens le fera sans trembler les mains ? Ils ne pensent pas à l’avenir. Ils ne sont limités que par leurs objectifs électoraux dépassés« , se désole Dmitri Medvedev.