En Côte d’Ivoire, pouvoir et opposition n’ont pu s’accorder à l’issue du dialogue politique. L’un accusant l’autre de ne pas jouer franc-jeu.
La signature du rapport issu du dialogue politique entre le gouvernement ivoirien et l’opposition n’a pu se tenir ce lundi comme annoncé par la primature. Prévue sur le coup de 17h, les deux parties sont finalement restées campées sur leurs positions, n’admettant aucune concession.
La Commission Electorale Indépendante (CEI) est le principal point de discorde. Emmenée par le PDCI-RDA, l’opposition présente comme préalable, la révision de la CEI, qu’elle trouve disproportionnée et non consensuelle.
D’ailleurs, chaque partie devrait faire valoir ses arguments sur la question, le 6 mars prochain, devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP).
Autres points de l’échec du dialogue politique, la libération des prisonniers politiques, notamment des députés proches de Guillaume Soro, et le dégel des avoirs. De retour de la Haye, où il avait rencontré Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, Pascal Affi N’guessan avait rencontré le vice-président Daniel Kablan Duncan. Ces deux sujets avaient été au cœur des discussions.
Quand à ces désaccords s’ajoutent les enrôlements pour la carte d’identité (CNI), pour lesquels seulement 118 centres ont été créés pour s’occuper de plus de 11 millions d’Ivoiriens, il y a de bonnes raisons de ne pas croire à la tenue effective de la présidentielle d’octobre prochain.