La deuxième mort d’Hamed Bakayoko/ Tout sur un fiasco populaire au stade d’Ebimpé
C’est un constat sans appel. le RHDP n’a pas rendu un hommage populaire à la hauteur de la célébrité d’Hamed Bakayoko. Ce n’est pas faute de n’avoir pas essayé. Mais le stade Alassane Ouattara s’est trouvé trop grand pour les ambitions de mobilisation de Bictogo.
Le président du RHDP Alassane Ouattara et son Directeur exécutif Adama Bictogo se sont vus trop beaux. Peut-être. Ce qui est sûr pour autant, c’est qu’ils ont complètement raté le pari de la mobilisation. Et pour Hamed Bakayoko à qui ils voulaient rendre hommage, c’est une deuxième mort.
Le Premier ministre Hamed Bakayoko aura assisté à cette bérézina depuis les cieux, un peu déçu. En effet, tous ceux qui ont fait le déplacement auront fait la remarque: le stade olympique était vide au 3/4. Et là encore, ce pourcentage est majoré. Car, à la vérité, il n’y a que la tribune sur le flanc droit du podium qui était remplie. La tribune au dessus de laquelle est inscrit: Stade Olympique Alassane Ouattara.
A par cette tribune, le reste c’était… le désert. Un désert populaire qui a amené les organisateurs à mettre des bus à la disposition des habitants jusqu’à 21h30. Cet effort n’a rien changé. La stade était trop grand. Déjà, à l’arrivée du directeur exécutif, la réalité était implacable. Les Ivoiriens, du moins les militants du RHDP ne sont pas sortis nombreux.
Bictogo qui s’est improvisé un premier tour d’honneur sans ferveur s’est essayé une seconde fois avec les enfants du défunt. Même résultat: le petit public qui était là jusqu’ à 18H, semblait ailleurs. Pourtant, le maitre de cérémonie faisait de son mieux pour galvaniser la foule en annonçant frénétiquement la palette d’artistes qui devait prester.
La situation était telle que l’ouverture de la cérémonie trainait et des ministres s’impatientaient. Ils faisaient des aller et retours dans le salon VIP et la loge officielle sur le stade. C’est devant ce triste constat que Bictogo a été obligé de commencer la cérémonie. D’ailleurs, la vacuité du stade faisait ressortir à merveille l’écho de sa voix criarde.
Lorsque les artistes se mettent en scène, la RTI ( Radio Télévision Ivoirienne) trouve une astuce pour ne pas montrer les images du fiasco populaire. Dans un cadrage inédit, la caméra ne montrait que la tribune remplie sur le côté droit du podium. Pour s’en apercevoir, il fallait tout simplement fixer son attention sur le drapeau rouge des chinois qui se retrouvait dans toutes les séquences.
A part ce plan, la télévision s’est bien gardée de proposer d’autres images. Ceux qui n’ont pas fait le déplacement et qui ont juste suivi la télévision peuvent discuter. Mais tous ceux qui étaient dans la stade ont vu…Bictogo surtout. Lui qui était, à un moment, obligé de se lever et appeler les ministres et personnalités du RHDP assis sur sa droite, à le rejoindre pour combler les places vides derrière… la chaise non occupée de Téné Birahima Ouattara.