Kenya: deux semaines après son inspection, un pont construit par les Chinois s’effondre.
L’affaire fait grands bruits actuellement au sein de la classe politique et des populations. Elle alimente surtout les débats au sein de l’opposition Kényane en pleine pré-campagne électorale. Deux semaines après son inspection par le président Uhuru Kenyatta, un pont construit par une entreprise chinoise s’est écroulé.
Le projet a nécessité quelque 10 millions de dollars, et était censé faire la fierté du président Kenyan. Cependant, avant son inauguration, deux semaines après l’inspection par le président lui-même, le pont s’est écroulé, lundi 26 juin.
Le pont était situé dans la province de Butalang’i, près de la frontière avec l’Ouganda. L’écroulement a fait 27 ouvriers blessés. Les travaux ont immédiatement été arrêtés et une enquête a été ouverte pour déterminer les responsabilités.
Bien qu’aucune indication sur les causes de cet accident n’ait été donnée, l’opinion kényane évoque une accélération des travaux afin que le président, en pré-campagne, puisse en faire un argument de campagne.
Le principal rival de Kenyatta, Raila Odinga s’est servi d’une métaphore pour expliquer l’effondrement du pont lors d’un rassemblement. « C’est un bon signe sur la manière dont ils vont tomber. Lorsque le jour de la mort du singe approche, tous les arbres deviennent glissants »
Ces dernières années, plusieurs entreprises chinoises opérant dans le BTP ont été critiquées pour la mauvaise qualité de leurs réalisations.
En 2009, des segments d’une route construite en Zambie, par la Chine, ont été emportés par la pluie. Tandis que l’année suivante, en Angola, un hôpital également construit par les Chinois a été évacué lorsque les autorités locales ont pressenti qu’il allait s’effondrer.