Détenus militaires/ Le gouvernement ne comprend pas pourquoi Gbagbo insiste
Les détenus militaires de la crise post-électorales de 2010-2011 sont une préoccupation pour Laurent Gbagbo. Mais pour le gouvernement ivoirien, cela semble curieux. A la suite du Conseil des Ministres du 1 décembre, le porte-parole du gouvernement répond à Laurent Gbagbo, avec une pointe d’agacement.
« Je voudrais m’étonner de la récurrence de cette interrogation de M. Laurent Gbagbo. J’ai ici déjà répondu à cette question en rappelant que les faits pour lesquels M. Gbagbo a été poursuivi devant la CPI sont différents de ceux pour lesquels il a été condamné ici en Côte d’Ivoire », a d’abord affirmé le Ministre Amadou Coulibaly. Ensuite, il explique la différence entre le cas des militaires et celui de Laurent Gbagbo.
« Les militaires sont poursuivis pour des crimes de sang, assassinats, meurtres, enlèvements, tortures, soustraction de cadavres (…) Par respect pour la famille de M. Yves Lamblin et de ses collaborateurs, par respect pour la famille du Dg de Novotel (…) c’étaient des crimes de sang assez graves. En matière pénale, et M. Gbagbo doit le savoir, lui qui a une batterie d’avocats avec lui, la responsabilité est personnelle », ajoute le porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly.