Le Sénat américain a rendu son verdict le mercredi 5 février 2020 lors de son procès à destitution. Un acquittement a été prononcé. Un acquittement au sénat ne faisait guère de doute compte tenu de la majorité républicaine.
Lors d’un vote solennel suivi en direct à la télévision par des dizaines de millions d’Américains, le Sénat a estimé, par 52 voix sur 100, que Donald John Trump, 45e président des États-Unis, ne s’était pas rendu coupable d’abus de pouvoir. Il a été donc acquitté. Son discours à la nation américaine est attendu ce jeudi.
Selon Radio France Internationale, un élu républicain, Mitt Romney, s’est prononcé en faveur d’un des deux articles de l’acte d’accusation, celui concernant l’abus de pouvoir. Il est ainsi devenu le premier et le seul sénateur de l’Histoire américaine à s’être prononcé pour la destitution d’un président de son propre parti.
« Le président est coupable d’un effroyable abus de confiance publique, a expliqué Mitt Romney avec gravité. Ce qu’il a fait n’a rien de parfait, c’est une attaque flagrante contre nos droits électoraux, contre notre sécurité nationale et contre nos valeurs fondamentales. Corrompre une élection pour se maintenir au pouvoir est sans doute la violation la plus destructive et abusive d’un serment présidentiel. », a noté la correspondante de RFI aux USA.
L’acquittement de Donald Trump n’a « aucune valeur », parce que son procès en destitution n’a pas été « équitable », a estimé mercredi le leader de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer. « Le président et les républicains du Sénat ont banalisé le non-respect de la loi », a estimé dans un communiqué la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, qualifiant de « voyous » Donald Trump et le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell. L’hôte de la Maison Blanche restera, selon elle, « une menace », parce qu’il insiste « pour se dire au-dessus de la loi et dire qu’il peut corrompre une élection s’il en a envie ».
La procédure entamée en septembre 2019 par les démocrates a pris fin par l’acquittement du président américain. Seuls trois présidents américains ont subi un tel affront dans l’Histoire des États-Unis : Andrew Johnson en 1868, Bill Clinton en 1998 et donc Donald Trump.
