Des organisations ivoiriennes de droits de l’homme demandent à Ouattara de livrer Compaoré
Des organisations ivoiriennes de défense des droits humains ont exhorté jeudi le président, Alassane Ouattara à exécuter le mandat d’arrêt international émis contre l’ancien président burkinabé, Blaise Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire, depuis sa chute en octobre 2014, pour sa présumée participation dans l’assassinat de l’ancien chef d’État Thomas Sankara.
« Nous tenons à ce que ce mandat d’arrêt soit exécuté par les autorités ivoiriennes », a déclaré Pierre Adjoumani Kouamé, le président de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (Lidho), joint par ALERTE INFO, mentionnant des accords internationaux entre le Burkina et la Côte d’Ivoire.
En effet, Le 21 décembre dernier, la justice burkinabè a émis un mandat d’arrêt international contre M. Compaoré pour son implication présumée dans la mort de l’ancien chef d’État Thomas Sankara, assassiné en 1987.
Le 15 octobre 1987, lors d’un coup d’État qui a porté l’ex- chef de l’État Blaise Compaoré au pouvoir, Thomas Sankara et douze de ses compagnons ont été assassinés.
A 64 ans, M. Compaoré a été contraint à la démission le 31 octobre 2014 sous la pression de la rue après avoir tenté de modifier la Constitution pour briguer un autre mandat après 27 ans de pouvoir.
« Pour la manifestation de la vérité, le président ivoirien doit permettre à l’ex-chef de l’Etat burkinabè de répondre devant la justice de son pays », a souhaité M. Adjoumani précisant que « cela concourt à la lutte contre l’impunité »
L’Association pour la promotion des droits humains (APDH) pense que « La Côte d’Ivoire en tant que pays de droit ne doit pas faire entrave à la justice ».
Le 23 décembre dernier, à l’issue d’une réunion du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Koné, qui a déclaré que la Côte d’Ivoire n’était pas informée de l’émission de ce mandat d’arrêt international, n’a pas souhaité faire de commentaires.
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Source : Rumeursdabidjan.net