La Grande-Bretagne a signé un nouveau traité avec le Rwanda pour surmonter une décision de justice entravant son projet d’expulser des demandeurs d’asile vers ce pays d’Afrique de l’Est, impactant sa politique d’immigration.
Dans le cadre du plan convenu l’année dernière, la Grande-Bretagne a l’intention d’envoyer des milliers de demandeurs d’asile arrivés sur ses côtes sans autorisation au Rwanda afin de dissuader les migrants d’entreprendre le dangereux voyage à travers la Manche depuis l’Europe à bord de petits bateaux.
En échange, le Rwanda a reçu un paiement initial de 140 millions de livres (180 millions de dollars) avec la promesse de davantage d’argent pour financer l’hébergement et les soins des personnes expulsées.
Le projet rwandais vise à mettre fin à l’immigration illégale et a été examiné par d’autres pays envisageant des politiques similaires. Cependant, en novembre, la Cour suprême du Royaume-Uni a jugé que le projet vi0lait les lois internationales sur les droits de l’homme.
Le nouveau traité stipule que le Rwanda ne doit pas expulser les demandeurs d’asile vers un lieu menaçant leur vie ou leur liberté. Il comprend un comité de suivi pour les plaintes et un nouvel organe d’appel international.
Le ministre de l’Intérieur britannique, James Cleverly, prévoit que des migrants se dirigent vers le Rwanda dans les mois à venir.
Cependant, de nombreux avocats et organisations caritatives estiment qu’il est peu probable que les vols d’expulsion puissent commencer avant les élections prévues l’année prochaine. Le Parti travailliste d’opposition, qui dispose d’une avance à deux chiffres dans les sondages, envisage d’abandonner la politique rwandaise s’il gagne.
La pression sur le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, persiste pour réduire la migration nette, qui a atteint un record de 745 000 l’année dernière, principalement par des voies légales.