Maroc: Des députés polygames privés d’indemnités depuis octobre 2016…La raison!
De nombreux députés marocains révèlent qu’ils sont privés de leurs indemnités depuis octobre 2016 à cause de leur statut de polygame. Avant de toucher cette indemnité, l’administration parlementaire demande aux députés polygames de communiquer l’identité de l’épouse « favorite » pour que celle-ci puisse défendre les intérêts des ayants droit. Une demande qui coince ces élus.
L’information est parue dans l’édition du 10 Février 2017 du journal Assabah. « La polygamie prive des députés de leurs indemnités et la trésorerie générale décide de saisir leurs salaires suite à des injonctions de tribunaux », peut-on lire dans les colonnes du média marocain.
Selon ce journal, des « députés ignorent la réglementation en vigueur au Parlement » qui conditionne l’accès à l’indemnité par l’identité d’une bénéficiaire afin que les ayants droits puissent avoir un bon suivi social.
« Ces députés polygames sont incapables de désigner l’épouse qu’ils préfèrent pour représenter les ayants droit en cas de décès », renseigne notre source.
Par ailleurs, Assabah revient sur les verdicts des tribunaux qui ont annoncé la saisie des salaires de ces députés.
Selon ce média, « l’administration de la Chambre des représentants assure en outre n’avoir pas débloqué, depuis octobre, les salaires des députés dont les dossiers restent incomplets ». Face à cette triste réalité, environ 100 députés ont protesté auprès de Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, pour n’avoir pas pu toucher leurs indemnités. Ceux-ci estiment avoir répondu à « toutes les conditions » de la direction des ressources humaines de la Première Chambre qui a commencé, le 25 janvier, à verser les émoluments.
« Une première tranche de 36.000 dirhams a ainsi été débloquée, suivie d’une autre de 82.000 dirhams », indique le journal qui informe que, « la trésorière générale vient de bloquer et saisir les salaires de certains conseillers de la seconde Chambre du Parlement au motif d’honorer des jugements de tribunaux ».
Yao Junior L