Après le dépôt de son recours, Jean Ping met en garde la cour constitutionnelle
C’est le jeudi 8 septembre date limite du dépôt des recours au niveau de la cour constitutionnelle, que l’opposant gabonais Jean Ping, a déposé son recours. En saisissant la plus haute juridiction de son pays, pour démontrer son opposition au résultat provisoire publié suite à l’élection présidentielle, donnant Ali Bongo vainqueur, Jean Ping a tenu à avertir la cour constitutionnelle.
S’exprimant ce vendredi devant plusieurs de ses militants, il a laissé entendre que la Gabon va connaître, ‘’une instabilité durable et profonde’’, si jamais son recours n’obtenait pas gain de cause.
« Oui, je crains fort qu’un nouveau faux pas de la Cour constitutionnelle soit le facteur d’une instabilité profonde et durable du Gabon », a martelé Jean Ping.
« Il ne fait aucun doute qu’en cas de non-respect de la réalité du vote des Gabonais par la Cour constitutionnelle, le peuple, qui n’aurait dans ce cas plus rien à perdre (…) prendra son destin en mains », a estimé Jean Ping, qui s’est de nouveau présenté comme le « président élu », qualifiant son rival de « président sorti ».
Provisoirement les résultats proclamés donnent la victoire à Ali Bongo d’une faible avance d’environ 5 000 électeurs, sur quelque 628 000 inscrits.
Après l’élection Jean Ping et la communauté internationale ont à plusieurs reprises demandé le recomptage des voix, ce qu’Ali Bongo refuse d’appliquer car pour lui ça sera ‘’violer la loi’’
Par aileurs Jean Ping a reconnu qu’il avait saisi avec des « appréhensions légitimes » la Cour constitutionnelle « que les Gabonais appellent désormais la Tour de Pise, parce qu’elle penche toujours du côté du pouvoir », a-t-il dit.