La police de Lagos, la plus grande ville du Nigeria, a annoncé le mercredi 02 octobre 2019 avoir découvert une nouvelle maternité illégale. Des femmes y étaient mises enceintes et forcées de donner naissance à des bébés destinés à la vente.
C’est à partir d’un renseignement que la police a pu trouver les sept jeunes femmes. Âgées entre 13 et 27 ans, elles attendaient à un arrêt de bus. Des agents les ont récupérées.
Interrogées, elles ont alors expliqué qu’elles étaient un groupe de 20 à avoir été mises enceintes. Elles vivaient jusque-là dans une maison dans le district d’Isolo, un quartier populaire voisin de l’aéroport international de Lagos.
Les 20 femmes se seraient échappées, mais 13 ne sont pas encore localisées, selon Bala Elkana, le porte-parole de la police de Lagos. Les commanditaires et les organisateurs de cette filière de vente de bébés seraient activement recherchés, toujours selon la police.
Le mardi 1er octobre 2019, 19 femmes ont été libérées d’une « usine à bébés » victime de trafic humain, troisième crime le plus répandu dans le pays, selon les Nations Unies.
L’opération de police, menée le 19 septembre, concernait quatre sites différents, trois maisons résidentielles et un hôtel à Isheri Osun, en périphérie de la capitale économique de 20 millions d’habitants.
Le porte-parole de la police a précisé que deux suspects avaient déjà été arrêtés, tandis qu’un troisième, qui a pris la fuite, était toujours recherché.
Les enfants étaient vendus 300.000 nairas (760 euros) pour les filles, et 500.000 (1.265 euros) pour les garçons. “Nous n’avons pas encore établi à qui ni dans quel but ils étaient vendus”, a affirmé Bala Elkana.
Le trafic humain, qui inclut la vente d’enfants, est le troisième crime le plus répandu au Nigeria, derrière la fraude et le trafic de drogue, selon les Nations unies.