Côte d’ivoire: La Cour prend de nouvelles décisions concernant le procès de Simone Gbagbo
L’audience de l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simome Gbagbo qui est poursuivie par la Cour d’assises pour crimes contre l’humanité a repris, mercredi 02 novembre, comme l’avait indiqué le parquet général.
Mais seulement, cette audience n’a pas pu se tenir, parce que la Défense a souhaité la comparution de certaines personnalités qui étaient absentes au Tribunal, notamment Guillaume Soro, Ahoussou Jeannot. Selon le site koaci, la défense a menacé de boycotter le juge au cas où certains témoins ne venaient pas comparaître devant la barre notamment l’actuel président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro.
Pour la défense, cette situation est considérée comme un blocage. Ce qui n’a pas été du goût du Président de la Cour Boiqui Kouadjo. Pour remédier à cette situation, le président de la cour a pris la décision d’établir un calendrier de passage des témoins. Dans ce chronogramme de passage, «les témoins importants » de la Défense comparaîtront le 16 novembre prochain.
Parmi les témoins les plus attendus à la barre, figurent Guillaume Soro, Ahoussou Kouadio Jeannot, Brindou M’Bia, de Kassaraté Tiapé Edouard, de Philippe Mangou tous cités à comparaître pour la « manifestation de la vérité ».
A la suite de l’annonce de ce chronogramme de passage, le Président de la Cour a mis un terme à l’audience du jour qui reprendra en principe le lundi 6 novembre prochain avec le passage de certains témoins supplémentaires. Visiblement, la Défense n’envisage pas se conformer à cette décision du Président Kouadjo Boiqui, puisqu’elle a manifesté son réel désaccord.
«Ce sont les acteurs principaux des faits qui en réalité ne sont pas nos témoins. Ce sont les acteurs des faits. Il revenait à la Cour, aux juges d’instructions, au Procureur général de les faire citer dans la procédure. Cela n’a pas été fait et ça été fait à dessein. La justice ivoirienne ne voulait pas savoir ce qui s’est passé dans les faits. Et nous ferons tout ce qu’il faut pour que ces personnes soient entendues. Et je vous le dis ces personnalités seront absolument attendues. Il y a rien à faire, » a déclaré maitre Rodrigue Dadjé.
«La Cour a pris cette décision et nous a pas laissé le temps de réagir. Encore que nous aillons voulu réagir. Pour l’heure, les avocats vont se concerter parce que nous allons aviser. Pour l’instant nous pouvons vous dire que nous ne sommes pas d’accord avec la décision prise, parce que cela dérange l’ordre que nous avons établi » a poursuivi un autre avocat.