Décision de la CPI: Laurent Gbagbo restera en prison
La Cour pénale international a statué sur la demande de liberté provisoire de l’ancien chef de l’Etat ivoirien. Il n’y aura pas de liberté provisoire pour Laurent Gbagbo. Incarcéré depuis novembre 2011 à la prison de la Haye, Laurent Gbagbo s’est fait refuser pour la 11e fois une liberté provisoire.
Depuis 6 ans, les avocats de Laurent Gbagbo plaident un état de santé fragile de ce dernier. Il souffrirait de maladies qui l’affectent tant physiquement que psychologiquement. Cet argument n’a pas convaincu les juges de la Chambre d’appel de la cour pénale internationale.
Toutefois, selon la Cour d’appel, la Chambre de première instance a commis quelques erreurs qui ont entaché sa décision. La cour d’appel rappelle en premier lieu que la Chambre de première instance aurait dû prendre en considération le temps passé par M. Gbagbo en détention en même temps que les autres risques examinés et aurait dû déterminer si, pour tous ces facteurs, la détention de M. Gbagbo continuait d‘être raisonnable.
En outre, la cour d’appel rejette le fait que la Chambre de première instance ait considéré l’âge avancé de M. Gbagbo comme un facteur qui l’amènerait à fuir plutôt qu’un facteur pouvant l’y contraindre.
La cour a donc tenu à préciser que ces questions seront réétudiées afin de voir si M. Gbagbo doit être maintenu en détention ou mis en liberté, avec ou sans conditions.
L’ancien président, âgé aujourd’hui de 72 ans, et Charles Blé Goudé, ancien chef du mouvement des Jeunes patriotes, sont accusés de quatre chefs de crimes contre l’humanité: meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains lors de la crise postélectorale de 2010-2011. Les deux hommes ont plaidé non coupable.