La star américaine Beyonce prépare une tournée mondiale. Pour les besoins de l’affiche, elle s’est inspirée du cinéma sénégalais. Sur la photo, on voit Beyonce assise sur une moto derrière son époux. Une moto qui rappelle celle de « Touki Bouki », un film sénégalais de Djibril Diop Mambéty sorti dans les années 70. Ce qu’on remarque en premier, c’est bien les cornes de zébu.
Certaines critiques voient ça comme un ultime hommage de Beyonce au continent africain mais restent néanmoins sur leur faim, car la star planétaire ne s’est jusqu’ici pas produite en Afrique.
Un hommage de plus à l’Afrique
Beyonce et Jay-Z ont l’habitude d’utiliser des références africaines. Entre leurs tenues, leurs univers visuels ou encore leurs références, ils s’inspirent souvent des richesses africaines. Cette fois, ils ont porté leur choix sur un classique qui a remporté le prix de la critique internationale au Festival de Cannes la même année. En 2011, Beyonce s’était inspirée du Pantsula, une danse d’Afrique du Sud, qu’elle avait faite avec des danseurs du Mozambique. Deux ans après, elle citait une romancière nigériane Chimamanda Ngozi Adichie dans son titre Flawless. La liste n’est pas exhaustive car en 2016 également, pour son album Lemonade, elle avait une coiffure qui rappelait la reine égyptienne Néfertiti.
Un hommage marketing frôlant la farce
Le couple Carter recherche continuellement une inspiration en Afrique. Toutefois, les critiques africaines manifestent leur ras-le-bol sur les réseaux sociaux. Ils reprochent au couple américain de ne s’être jamais produit en Afrique. Lors de leurs tournées On the Run, et On the Run II, ils n’ont prévu aucune date en Afrique. Pis, quand Beyonce a utilisé l’image de « Touki Bouki » (le voyage de l’hyène), elle ne cite même pas sa source. En 2016, quand une société ivoirienne a voulu l’inviter pour un spectacle privé, elle a demandé une somme exorbitante. Beyonce voulait 4 millions de dollars, soit plus de 2 milliards F CFA. On se demande bien si à ce rythme, Beyonce, qui affiche un réel intérêt pour l’Afrique y mettra un jour les pieds.