Alors qu’ils effectuaient une visite en Croatie, Abie Uchenna Alexandra et Kenneth Chinedu deux jeunes étudiants nigérians de l’Université technique d’Owerri ont été injustement pris pour des immigrants illégaux avant d’être renvoyés hors des frontières du pays.
Pour ces derniers, il s’agit d’un acte d’injustice dont ils sont victimes. Les deux étudiants s’accordent à dire qu’ils sont arrivés sur le sol croate avec des visas validés par les services d’immigration.
La raison de leur présence en Croatie c’est qu’ils sont des joueurs de tennis de table. A cet effet, ils devraient prendre part aux championnats du monde universitaire de ladite discipline, à Pula.
Selon leur programme, ils avaient prévu qu’à la fin du tournoi ils devraient rallier Zagreb le 18 novembre prochain avant de finalement repartir pour le Nigeria, en passant par Istanbul.
Le 16 novembre dans la soirée, les deux sportifs ont pu arriver dans la capitale croate et voulaient bien profiter de leur quartier libre afin de découvrir les secrets de la ville. En sortant d’un tramway, ils ont été arrêtés par les forces de l’ordre avant d’être placés en garde à vue.
Au moment de leur arrestation, les sportifs ne portaient pas sur eux leurs documents légaux. Entendus au poste de police, ils vont alors tenter d’expliquer la situation, affirmant n’être que des étudiants venus jouer au tennis de table et que leurs visas se trouvaient dans leur hôtel.
Les agents de la police croate n’ont pas voulu se montrer compréhensifs. Ils ont été reconduits en direction de la Bosnie. Déposés à la frontière, au niveau d’une forêt, ces derniers se retrouvent livrés à eux-mêmes.
Obligés de marcher dans la nature, ils auront la bonne idée d’appeler l’un de leurs amis, lui aussi à Zagreb afin que ce dernier puisse leur envoyer leurs passeports. Mais le problème c’est que les visas expiraient le jour de leur vol retour.
Aidés par l’Organisation internationale pour les migrations, les deux étudiants vont également être soutenus par des professeurs de l’université de Pula ainsi que par le directeur de l’Organisation pour les droits de la jeunesse, Emir Prcanovic.
D’après Ranko Ostojic l’un des leaders de l’opposation, il s’agit d’une bévue policière qui nécessite une explication des autorités. Les deux étudiants ont été transférés du côté du département des affaires étrangères de Bihac, en Bosnie, afin d’obtenir des documents légaux.
Du côté de la Bosnie, les autorités locales tenteraient de les renvoyer en Croatie, là où ils auraient dû rester et partir, en toute légalité. Les élus croates de leur côté chercheraient à comprendre comment une telle situation a été rendue possible, d’autant que ces agissements sont totalement contraires aux lois européennes.