[Critique] Black Snake : la légende du serpent noir descendu contre les infamies
Dans Black Snake, leur première comédie, Thomas Ngijol et Karole Rocher imaginent un sapeur masqué bien décidé à botter les fesses des tyrans et des mouches.
Fainéant, maniaque, grossier, lâche… Thomas Ngijol ou Clotaire Sangala a presque tout pour plaire. Le jeune homme revient sur sa terre natale, l’Afrique, après plusieurs années passées à Paris et découvre un pays en proie à la corruption de l’infâme dictateur Ézéchias (Michel Gohou). Opportunément mordu par un mystérieux serpent, il va se changer en Black Snake (un super-héros improbable) et tenter de renverser le pouvoir en place.
Provoquer le rire est un exercice délicat qui demande un sens du timing impeccable et une écriture ciselée. On a beau donc ne pas être dans l’explosion amusante, on ne peut nier l’envie de Ngijol et Rocher d’y parvenir. L’important c’est de participer comme on dit, et notre tandem prend bien soin de ne s’accorder aucun temps mort avec des blagues qui fusent constamment. Ceux qui apprécient tout particulièrement le style de Thomas Ngijol devraient donc y trouver leur compte malgré tout.
On évitera donc de trop jeter la pierre à ce Black Snake qui a pris sur lui de ne faire de mal à personne. Question de parodie, Black Snake s’amuse aussi avec des codes, tend vers du Black Panther avec une fumée du Green Hornet (pour le costume) et permet à sa tête d’affiche de s’éclater comme un fou. Ce n’est pas demain qu’on risque de revoir une telle proposition made in France alors autant en profiter un peu.
On l’admet, la bande-annonce nous a décroché des sourires. On s’attendait donc à un long-métrage qui aurait le mérite d’être drôle à défaut d’être élevé. Au final on aura autant rit que devant les répliques les plus amusantes…. Jugez par vous-même ce vendredi soir à 19h30 sur canal+.