Crise préélectorale en Côte d’Ivoire : l’ancien président, Laurent Gbagbo appelle au dialogue
Acquitté de toutes les charges qui pesaient contre lui, l’ancien président Laurent Gbagbo a appelé l’ensemble des acteurs politiques de la scène politique ivoirienne à renouer avec le dialogue. C’est lors d’une interview accordée à la chaîne Tv5 monde que le patron du Front Populaire Ivoirien a lancé cet appel.
Poursuivi pour crimes de guerre après l’élection présidentielle de 2010 qui a enregistré plus de 3000 morts, puis acquitté après moult procès, l’ancien président de la République, Laurent Gbagbo s’est enfin prononcé sur l’actualité politique de son pays.
Après neuf (9) années passées dans les geôles de la Cour Pénale Internationale (CPI) Laurent Gbagbo est acquitté et vit depuis en Belgique, où il attend patiemment qu’un passeport lui soit octroyé pour qu’il regagne la Côte d’Ivoire, son pays d’origine.
Vu les évènements que traverse son pays à la veille des élections présidentielles, le chef suprême du FPI a décidé de sortir de son silence et a invité les acteurs politiques au dialogue, à travers une interview sur les antennes de TV5.
C’est un Laurent Gbagbo très dégourdi, avec les idées toujours lucides qui s’est prononcé sur la crise préélectorale qui prévaut actuellement la Côte d’Ivoire. Pour lui, vu la tournure des événements, « il serait dangereux de garder le silence ».
Sur la question du troisième mandat, Laurent Gbagbo a été très clair en affirmant qu’il faut que les chefs d’Etat respectent la constitution de leurs pays. Selon lui, cela les rendra plus crédibles aux yeux de leurs administrés.
Poursuivant, Laurent Gbagbo a indiqué qu’en l’heure actuelle il fait partie de l’opposition ivoirienne qui réclame depuis, la recomposition de la CEI, l’audit international de la liste électorale et bien d’autres revendications pour une élection crédible et inclusive. « Je veux dire aux ivoiriens que sur la question du troisième mandat, moi Laurent Gbagbo, ancien chef d’État, ancien prisonnier de la CPI , je suis résolument du côté de l’opposition », a-t-il déclaré face aux interrogations de la journaliste, Dénise Epoté.
C’est la toute première fois l’ancien Chef d’Etat accorde une interview depuis son incarcération en avril 2011 et son acquittement, mardi 15 janvier 2019.
Notons que les élections auront bel et bien lieu le samedi 31 octobre comme l’a si bien dit le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara lors d’une interview accordée sur les antennes de France 24.