Crise post-électorale 2011 / Gbagbo demande à la CPI de rechercher les vrais coupables
Laurent Gbagbo a communié avec ses partisans ce vendredi 31 mars 2023 à la place Ficgayo de Yopougon. Il s’agissait pour lui de commémorer avec ces derniers son acquittement total le 31 mars 2019. Il en a profité pour demander que des enquêtes soient menées pour retrouver les responsables des tueries de la crise post-électorale de décembre 2010 au 11 avril 2011 et ensuite.
« On dit il y a eu 3000 morts, je ne crois pas », a lancé Laurent Gbagbo en commençant son discours face à des centaines de militants qui ont pris d’assaut la place Ficgayo de la commune de Yopougon. Pour lui en prenant en compte le décompte réel des tueries dans l’ouest, le chiffre de 3000 morts en minoré. Laurent Gbagbo dit avoir compris qu’il serait libéré par la CPI, lorsqu’il a été arrêté et accusé d’être responsable desdites tueries.
« Je sais que je n’ai aucun cadavre dans mon placard, mais il faut qu’un jour vous ameniez ici ceux qui sont les coupables » exige-t-il, concernant les tueries à l’ouest et pendant la crise post-électorale de 2011. Aucune juridiction de la CPI ne m’a jugé coupable une seule fois, assure Laurent Gbagbo. Qui ajoute que la CPI a mis en place un tribunal pour le juger tout de même. Il a moqué les témoins de l’accusation qui n’étaient pas à l’auteur.
Gbagbo a rappelé les péripéties de son séjour carcéral à la Cour Pénale Internationale qui a vu des juges se diviser sur son cas. Il a continué à clamer son innocence en réfutant les graves accusations contre lui. Il est revenu sur le prétendu bombardement du marché Siaka Koné d’Abobo. Un fait qu’il récuse rappelant que le brassage ethnique en Côte d’Ivoire interdit par principe de lancer une bombe dans un marché.