Crise alimentaire en R.D Congo: les agences Onusiennes crient à l’aide!
Une recrudescence des violences dans les régions du Kasaï et du Tanganyika en République démocratique du Congo inquiète les agences onusiennes.
Selon la FAO (l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture), ce sont plus de 7 millions de personnes qui souffrent de faim et près de 1,4 millions de personne qui ont fui leur maison.
Ces chiffres montrent une augmentation de 30 % par rapport à l’année dernière. Plus d’une personne sur 10 vivant actuellement dans des zones rurales souffre de faim aiguë.
‘‘Nous avons des ressources limitées, nous avons seulement assez pour soutenir 5 000 familles. Maintenant, à l’intérieur et aux alentours de la ville, il y a 70 000 personnes dans le besoin. Il y a 12 000 familles. Nous manquons de soutien agricole pour 7 000 familles.” Explique Moise MUHINDO de l’organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (fao) de tshikapa.
L‘Église catholique avait révélé en juin dernier que les forces de sécurité congolaises et une milice qui les avaient combattus avaient tué au moins 3 383 personnes dans la région centrale du Kasaï depuis octobre.
Les responsables de l‘Église, citant leurs propres sources sur le territoire éloigné qui borde l’Angola, ont déclaré que l’armée avait détruit 10 villages, car elle cherchait à supprimer une insurrection.
Une Congolaise, prénommée Agnès a survécu à une attaque. Elle a eu la vie sauve grâce des passants. Retranchée aujourd’hui parmi un certain nombre de Congolais déplacés vivant à Tshikapa, une ville dans la région du Kasaï, située au nord de la frontière angolaise, elle apporte son témoignage.
“ Mes six enfants ont été brûlés vivants dans ma maison. Mon mari a fui, mais je ne sais pas s’il est mort ou vivant. J’ai reçu un traitement traditionnel pour mes blessures à Kamonia”. Raconte t-elle.
La FAO fournit des semences de légumes et des outils agricoles pour stimuler la production alimentaire et augmenter la disponibilité d’aliments nutritifs parmi les communautés déplacées et les communautés d’accueil.
Les analystes craignent une croissance des combats qui pourraient provoquer une répétition des conflits entre 1996 et 2003, principalement dans l’est du Congo, où des millions de personnes sont mortes, principalement de faim et de maladie.