CPI : Un témoin fond en larme après de graves accusations contre Gbagbo
C’est la reprise du procès de l’ex chef d’Etat ivoirien ce lundi 4 décembre 2017.
Reporté le lundi 06 novembre dernier en raison de l’absence du juge Geoffrey Henderson, le procès suit son cours.
Sira Drame conseillère municipale à Abobo, témoin à charge a donné sa version de la marche des femmes à Abobo ainsi que celle sur la RTI.
« Les manifestants qui ont pris part à la marche sur la télévision nationale (RTI) n’étaient pas armés. Avant cette marche, les soldats de Laurent Gbagbo ont bastonné des militants du Rassemblement des Houphouëtistes au siège du parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Certains militants y ont laissé leurs vies », a indiqué la commissaire politique RDR du district de Bokabo.
« En 2004, nous sommes sortis pour soutenir les accords de Linas Marcoussis et à notre grande surprise on a été bombardé par des Mi 24. … Durant la crise poste électorale, 56 femmes ont été tuées par les militaires de Laurent Gbagbo. Je connais certaines qui ont reçu des balles dans leurs parties intimes….j’ai été témoin de tout ceci », a indiqué le témoin.
S’agissant de la marche des femmes d’Abobo, celle-ci a affirmé : « Les manifestants n’étaient pas armés. On s’est dit qu’avec les femmes, les militaires n’oseront pas tirer mais malheureusement après le passage d’un cargo de l’armée, j’ai entendu un bruit. C’était un mortier qui venait d’être tiré sur nous (elle fond en larme…l’audience est suspendue).
Pour rappel depuis 2011, Laurent Gbagbo et Blé Goudé sont détenus à la Haye dans le cadre d’un procès pour crimes contre l’humanité.
Emeraude ASSAH