Gabon

Gabon: Jean Ping déclare « Le président, c’est moi »

L’après élection présidentielle au Gabon n’a pas l’air de se détendre. Après la décision du conseil Constitutionnel qui a annoncé le président sortant Ali Bongo vainqueur, plusieurs manifestants avaient pris depuis quelques jours, les rues.

Le vendredi 02 Septembre 2016, Jean Ping, le principal adversaire d’Ali Bongo à l’élection présidentielle gabonaise, a déclaré  qu’il demeurait le nouveau président de la République. C’était au cours d’une conférence de presse organisée à son domicile.

« Le monde entier sait qui est le président de la République : c’est moi, Jean Ping« , a déclaré l’ancien ministre des Affaires étrangères. Face à la presse, M Ping est clair:  « Notre pays évolue vers un chaos généralisé […]. L’apaisement ne peut survenir que si la vérité des urnes est rétablie et respectée« , a-t-il poursuivi.

En effet depuis plusieurs jours la situation reste inquiétante au Gabon. Une pénurie de pain et de provisions semble menacer la population. Les transports sont parfois paralysés et les pillages de commerces deviennent courant. « En tant que président élu, je suis naturellement très préoccupé par la situation de notre pays qui évolue vers un chaos généralisé. Aussi j’en appelle à la responsabilité des uns et des autres, afin que le pays retrouve le chemin de l’apaisement », a indiqué Jean Ping lors de la conférence;

Le président sortant Ali Bongo a dénoncé les violences de l’opposition, dans un entretien exclusif accordé à Patrick Fandio, journaliste à France 24. « Nous sommes aujourd’hui dans une situation où nos forces affrontent des pilleurs instrumentalisés, des casseurs. Nous ne sommes pas devant un mouvement populaire, il n’y a pas de banderoles, de revendication. Et d’ajouter, nous sommes dans un État de droit avec des possibilités pour chacun d’exprimer son point de vue et si on n’est pas satisfait d’une situation ou d’une autre, il existe des juridictions devant lesquelles on peut se présenter« .

La France prête a intervenir?

Lors du scénario identique en Côte d’Ivoire en 2011, la France, l’ex puissance coloniale qui était bel et bien intervenue semble observer à distance cette crise post-électorale gabonaise.

Interrogé sur France 2, le ministre des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault a exclu vendredi matin que la France s’ingère dans les affaires intérieures du Gabon, ancien pilier de la « Françafrique », synonyme de réseaux occultes entre la France et l’Afrique. « Nous sommes des partenaires de l’Afrique mais nous ne voulons en aucun cas nous ingérer dans les affaires intérieures des pays. Ce serait irrespectueux pour les Africains, », a-t-il expliqué, ajoutant que la période de la Françafrique était « derrière nous ».

«Quand je vois ce qui se passe au Gabon, je souhaite que les résultats de cette élection soient connus. Le sentiment qu’on a, en écoutant les observateurs sur le terrain, c’est que le président Bongo n’a pas gagné cette élection », a affirmé pour sa part François Fillon, candidat lui aussi à la primaire Républicaine.

Les relations entre Paris et Libreville, privilégiées sous Omar Bongo, se sont distendues ces dernières années. En janvier, le Gabon a rappelé son ambassadeur à Paris en réaction à des propos tenus par Manuel Valls. Le Premier ministre français avait estimé qu’Ali Bongo n’avait pas été élu démocratiquement « comme on l’entend ».

Hippolyte YEO

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