L’Allemagne a voulu se faire remarquer lors de ce mondial en créant d’abord une polémique sur le port d’un brassard aux couleurs LGBT+. Empêchée, la sélection allemande a tout de même fait un geste pour marquer sa réprobation. Sauf que l’Allemagne est rattrapée par son hypocrisie d’il y a trois ans, lorsque Mezut Ozil critiquait la Chine sur les Ouighours et l’Allemagne sur son racisme…
« Des Corans sont brûlés… des mosquées détruites… les écoles islamiques interdites… des intellectuels religieux tués les uns après les autres… Des frères envoyés par la force dans des camps », s’était indigné Mesut Ozil dans son message, diffusé en turc sur Twitter et Instagram en 2019. Ozil entendait selon lui dénoncer la répression contre la minorité Ouïghoure en Chine.
A cette époque, qu’a fait l’Allemagne son pays qui se débat comme un beau diable pour se faire passer pour un parangon de vertus ? Rien de spectaculaire. Même son club Arsenal avait pris ses distances par rapport aux « opinions personnelles » de son joueur sur le traitement des musulmans de l’ethnie ouïghoure, affirmant que le club a « toujours adhéré au principe de ne pas s’impliquer dans la politique ».
Ce n’est pas tout. En 2018, Mezut Ozil a claqué la porte de la Mannaschaft à cause du …racisme. « C’est avec un cœur lourd et après beaucoup de réflexion que, à cause des événements récents, je ne jouerai plus pour l’Allemagne de matches internationaux aussi longtemps que je ressens du racisme et du manque de respect à mon égard », écrivait le joueur d’origine turque sur son compte Twitter.
Or à cette époque aussi, on n’a pas vu l’Allemagne ruer dans les brancards pour dénoncer le racisme dont il a été victime avec une telle vigueur et opiniâtreté. Il est vrai qu’en Occident le problème du racisme passe nettement au second dans les mœurs par rapport aux questions de sexualité débridée. Ce deux poids deux mesures est d’une éloquence criante quant aux priorités de certaines civilisations…