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Coup de tonnerre : Trump engage de lourdes sanctions contre la Cour pénale internationale

Déjà engagé dans une offensive sans précédent contre la Cour pénale internationale (CPI), Donald Trump a encore haussé le ton jeudi en annonçant des sanctions économiques pour dissuader la juridiction de poursuivre des militaires américains pour leur implication dans le conflit en Afghanistan.

« Le président a autorisé des sanctions économiques contre des responsables de la Cour pénale internationale qui prendraient part directement à tout effort pour enquêter sur des militaires américains, ou pour les inculper, sans le consentement des Etats-Unis », a annoncé la Maison Blanche dans un communiqué.

Il s’agit de sanctions économiques et d’interdictions de voyage aux États-Unis contre des responsables de la Cour pénale internationale (CPI) et des fonctionnaires engagés dans les dossiers d’Afghanistan et de la Palestine, ouverts par la procureure Fatou Bensouda. Les sanctions concernent aussi leur famille proche.

« Nous ne pouvons pas rester les bras croisés pendant que nos gars sont menacés par un tribunal bidon, et nous ne le ferons pas« , a martelé le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo lors d’une apparition médiatique.

C’est sans doute une riposte directe à la décision en appel prise en mars par la juridiction qui siège à La Haye, aux Pays-Bas, d’autoriser l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Afghanistan malgré l’opposition de l’administration Trump ainsi qu’au dossier ouvert sur la colonisation des territoires palestiniens.

« Ces attaques constituent une escalade et une tentative inacceptable de porter atteinte à l’Etat de droit et aux procédures judiciaires de la Cour », a déploré la CPI accusant « une série d’attaques sans précédent » à son encontre.

Il faut savoir que la CPI est dans le collimateur des Etats-Unis depuis 2018. C’est depuis l’ouverture cette année d’une enquête sur les crimes commis par l’armée américaine et la CIA en Afghanistan par la Cour.

La nouvelle décision américaine peut s’assimiler juste comme une mesure de prévention du risque qu’une enquête sur la colonisation des territoires palestiniens soit ouverte prochainement. Cette éventualité très certaine dérange aussi bien le principal Israël que Washington, son allié de tous les jours. Car elle ferait obstacle au projet américain d’annexer des territoires palestiniens occupés et pour lequel l’administration Trump a donné son feu vert.

La Cour Internationale pénale qui avait été critiqué à ses débuts de n’ouvrir des enquêtes que sur des dossiers africains a fini par prouver sa capacité à s’étendre aux autres continents. Elle devient ainsi une grande menace non seulement pour les Etats-Unis, mais aussi pour toutes autres grandes puissances.

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