C’est l’information du jour. Un véritable coup de tonnerre au niveau de l’organisation sous-régionale ouest africaine. 3 pays sous sanction depuis des changements de régimes anticonstitutionnels. Après des mois de mésentente, le Mali, le Burkina et le Niger ont pris la décision de partir de la CEDEAO dont ils étaient membres depuis la création.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé ce dimanche 28 janvier leur « retrait sans délai » de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). Une décision qui intervient dans un contexte de tensions croissantes entre ces trois pays et les instances dirigeantes de l’organisation sous-régionale. Le communiqué lu par le Colonel Maiga pour le Mali, est assez univoque sur les raisons de ce retrait unilatérale. Le Mali, le Burkina et le Niger ne veulent plus faire partie d’une organisation qui ne cadre plus avec leurs aspirations.
Selon le communiqué, la CEDEAO est une organisation qui n’a pas aidé lesdits pays à combattre le terrorisme et assurer la stabilité dans le Sahel. Une situation intolérable doublée d’un activisme brumeux de la CEDEAO. « …En outre, la CEDEAO, sous l’influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs, est devenue une menace pour ses Etats membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur… », dénonce le communiqué de retrait.
Au regard de tous ces griefs, le Mali d’Assimi Goita, le Niger de Tchiani et le Burkina de Traoré, sont arrivés à la conclusion qu’ils n’ont plus leurs places dans la CEDEAO. Après 50 ans d’existence; les trois chefs d’Etat estiment que la CEDEAO n’est plus en mesure de faire le bonheur des peuples. Tirant donc les conséquences de cet état de fait, les trois Etats se retirent disent-ils avec » effet immédiat « .Quelles sont les implications politiques et économiques de ce retrait unilatéral ? Comment se déroulera la coopération entre les Etats de la CEDEAO et ceux de l’Alliance des Etats du Sahel ? Autant de questions qui alimentent les conversations en ce moment.