Les femmes et enfants des militaires et policiers congolais ont manifesté mardi 14 janvier devant le palais présidentiel pour exiger l’amélioration des conditions sociales de leurs maris et pères militaires. Chose qui ne semble être du goût du gouvernement qui assure avoir accordé une augmentation aux salaires des plaintifs…
En République Démocratique du Congo, les femmes et enfants des militaires et policiers ont décidé de porter haut les inégalités de traitement dont souffrent leurs maris, à qui il est interdit de se constituer en syndicat pour éventuellement des manifestions à revendications.
Selon le media politico.cd qui assure avoir reçu une note du Secrétaire général du ministère de la défense nationale et des anciens combattants de la RDC, l’enveloppe salariale des militaires actifs et inactifs des FARDC aurait connu une augmentation de l’ordre de 2. 792. 146.500 Fc (Francs congolais Deux milliards sept cents nonante deux millions cent quarante-six mille cinq cents), soit 16.500 Fc (Francs congolais seize mille cinq cents) par militaire pour le mois de janvier 2020 selon le media
Il s’agirait d’un document adressé au Chef de l’Etat-major en charge de l’administration datant du 11 janvier qui présentait ces regains pour les familles militaires. Ainsi, les manifestations orchestrées mardi 14 janvier devant le palais présidentiel seraient considérées comme une « violation » des convenances de l’Etat de la part des manifestants qui dénonçaient des inégalités sociales dont sont victimes les veuves et orphelins militaires en RDC.
« Nous avons grandi, on a compris nos droits (…) Nous voulons réclamer pour demander au gouvernement d’améliorer la situation salariale », clamaient-ils à travers leur mouvement « Mwana Mapinga Telema » qui signifie « lève-toi enfant du soldat ».
«Les veuves touchent 30 000 francs congolais. Nos parents, les policiers les moins gradés, ont 120 000 francs, moins de 80 dollars. Les militaires ont 120 000 francs. Les militaires les plus gradés ont 220 000 francs, 120 dollars. Alors qu’un professeur d’université a 2 000 dollars, un député a 7 000 dollars ! C’est quoi ça ? », avait notamment déploré Christella Kiakuba, la responsable du mouvement.