Côte d’Ivoire: voici ce que dit Guillaume Soro de la succession de Ouattara
C’était lors d’une rencontre à Bouaké avec les Chefs traditionnels, les guides religieux et les opérateurs économiques, que le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, s’est prononcé sur un sujet qui taraude les esprits au sein du clan au pouvoir, celui de la succession du Président Ouattara.
Pour Guillaume Soro, l’heure n’est pas à la bataille pour la succession de l’actuel chef d’État, mais plutôt à faire bloc autour de lui afin qu’il réussisse son second mandat.
« Je voudrais, avec insistance et avec énergie en appeler à l’apaisement et au retour de la sérénité dans nos rangs, face à toutes les polémiques que je vois monter de toute part et qui seront à terme dommageables. Il faut cesser les querelles, quitter les détails qui appellent le diable, pour consolider l’essentiel, c’est-à-dire le soutien au Président de la République afin qu’il achève l’œuvre qu’il a entamée pour le peuple ivoirien », a –t-il soutenu avant d’ajouter.
« Je le répèterai toujours, je suis un homme de mission, et non pas un homme de démission ; encore moins, un adepte de polémiques inutiles et stériles. C’est pour cela que je soutiens que, ce dont le Président Ouattara a besoin, en ces temps délicats, c’est d’un bloc, d’une équipe soudée, d’un collectif. Les destins individuels ne m’intéressent pas. Personne ne nous fera donc de leçons sur la reconnaissance, la gratitude et la loyauté. L’histoire de notre pays est écrite et il faut savoir être gré aux ivoiriens de la connaître à la perfection. La reconnaissance, la gratitude et la loyauté sont des valeurs issues du même moule. Ceux qui sont reconnaissants sont remplis de gratitude. Et ceux qui sont remplis de gratitude sont toujours loyaux», dit-il avant de terminer.
« J’ai été témoin de scènes tragiques pour le genre humain, informé dans ma position, de défilés nocturnes et diurnes, aussi insolites qu’inattendus chez le Président Laurent Gbagbo. Amadou Gon est resté loyal et a fait corps et âme avec le Président Ouattara, partageant les moments d’espoirs et de doutes. C’est exactement cette attitude que j’ai essayé d’adopter vis-à-vis du Président Blaise Compaoré qui a risqué sa position, sa diplomatie et son pays pour aider la Côte d’Ivoire à redevenir un havre de paix et qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. »