Côte d’Ivoire: Qui remportera le duel à distance entre Le PDCI et le RHDP ?
La classe politique Ivoirienne aborde un tournant décisif en cette fin septembre. Ce lundi 24 septembre en effet, le PDCI-RDA de Henri Konan Bédié, et le RHDP Unifié s’engagent dans un duel à distance dont les conséquences pourraient être décisives pour les élections présidentielles de 2020.
Le Bureau politique du PDCI-RDA, avec à sa tête Henri Konan Bédié, président du parti, se réunit ce lundi 24 septembre 2018 à Daoukro. Il sera question pour le plus vieux parti ivoirien de débattre de plusieurs questions de l’actualité politique. La récente décision de justice annulant des sanctions prises par le PDCI à l’encontre de certains cadres, et l’attitude à tenir pendant les prochains jours, seront notamment au centre des discussions.
La présence de Kobenan Kouassi Adjoumani, président du mouvement » Sur les traces de Houphouet Boigny » dans la capitale de l’Iffou, augure de grossses étincelles dans l’air. Membre du RHDP, la présence d’Adjoumani à Daoukro est vue par certains observateurs, notamment des militants du PDCI, comme une provocation.
« Adjoumani est au RHDP, il est candidat pour le compte du RHDP unifié. Le PDCI n’a donc rien à attendre de lui à ce bureau politique » confiait à Afrikmag, un cadre du parti.
Ce même jour, à Abidjan, à l’hôtel Ivoire, Le RHDP unifié, procède à l’investiture de ses candidats aux élections municipales et régionales du 13 octobre prochain. Avec des candidats se réclamant du PDCI et pourtant inscrits sous la bannière du RHDP, ces deux événements qui se déroulent à des centines de kilomètres l’un de l’autre, leur donnera du fil à retordre.
Où partir? Comment serait interprêté une présence ou une absence à l’un de ces deux événements? Des candidats prendont-ils des autorisations pour justifier leur absence?
En tout état de cause, elle est bien loin la période d’amour entre le PDCI et lles autres partis membres du RHDP. Alassane Ouattara, président d’honneur du RDR, et Henri Konan Bédié se rejettent mutuellement les raisons de ce divorce. Le refus du premier, président de la république, de reformer la commission eléctorale indéprendante en a rajouté à l’atmosphère déjà délétère qui rêgnait.
Les prochaines élections locales du 13 octobre viendront assurément accentuer les tensions et radicaliser les différentes positions.
Hartman N’CHO
crédit-photo: Observateur Paalga