Côte d’Ivoire: Un ex-ministre de Gbagbo condamné à 4 ans de prison
Ce mardi 18 juillet, Assoa Adou, un ex-ministre de l’ancien président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, a été condamné à quatre ans de prison. La cour d’assises d’Abidjan l’accusait de troubles à l’ordre public, a rapporté un journaliste de l’AFP présent sur les lieux.
10 ans de prison, c’était la peine requise par le procureur pour atteinte à la sûreté contre Assoa Adou, l’ancien ministre de Gbagbo incarcéré depuis deux ans. A côté de M. Assoa Adou, sept autres personnes étaient jugées, présentées comme des complices des faits.
Selon l’un des avocats de la défense, Maître Ange Rodrigue Dadjé, « C’est une décision politique ». Ce dernier dénonce la requalification des chefs d’accusation et promet de faire un recours en pourvoir de cassation.
Pour l’avocat de la partie civile, maître Soungalo Coulibaly, « La responsabilité pénale d’Assoa Adou et des autres accusés est établie ».
« Les reformateurs » vs les « Gbagbo ou rien »
A la barre, l’ex-ministre a déploré les conditions dans lesquelles il a été arrêté. « J’ai été brutalement arrêté la nuit en compagnie de mon fils, à mon domicile, sans mandat d’arrêt ». Assoa Adou a été arrêté en janvier 2015 et inculpé pour complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat pour des faits datant de 2012-2013. Dès son retour d’exil du Ghana en novembre 2014, M. Adou avait intégré le camp « des historiques », des cadres du Front Populaire Ivoirien (FPI).
Depuis plusieurs mois, le FPI, parti fondé par Laurent Gbagbo, est secoué par une crise interne entre d’un côté, des réformateurs qui ont pris la tête du parti et veulent tourner la page Laurent Gbagbo, et d’un autre côté les « historiques » qui restent sur les mêmes positions que le fondateur du parti. Ces derniers sont très hostiles au président Alassane Ouattara, boycottant les différents scrutins électoraux et se présentent comme les « dignes héritiers ».