Côte d’Ivoire: Un plan stratégique pour accroître la production de coton
La filière coton en Côte d’Ivoire a connu une chute drastique ces dernières années avec 320.000 tonnes pour la saison 2016-2017. Pour pallier ce déficit et le manque à gagner des producteurs, les acteurs du milieu réagissent.
Un atelier de restitution de plan stratégique de développement assorti d’engagements institutionnels a été au centre des débats les 1er, 2 et 3 février à Bouaké.
Ce fut une initiative de l’inter coton.
Cet atelier rentre dans le cadre du projet d’appui au secteur agricole en Côte D’Ivoire « PSAC ». Il est co-financé par le groupe de la Banque Mondiale et le contrat de désendettement et de développement (C2D). le PSAC a permis aux 41 participants après des discussions en plénière et en commission d’établir des recommandations et des axes d’amélioration pour tracer les sillons vers l’émergence de la filière à l’horizon 2025.
Au terme des 3 jours de travaux, les acteurs de la filière ont mis en place un plan stratégique, avec l’aide des partenaires techniques au développement. Ce plan permettra de relancer durablement la filière coton avec les différents axes stratégiques, notamment la recherche, la transformation et la commercialisation du coton.
Ce plan va permettre aux producteurs de coton d’améliorer leurs rendements, d’accroître leurs productivités ainsi que leurs revenus.
Selon Silué jean Baptiste, secrétaire exécutif de l’Inter coton, point focal du projet d’appui au secteur agricole » PSAC », la mise en place des axes de ce plan stratégique de développement aura une conséquence positive sur tous les acteurs de la chaîne de la filière et en particulier, les producteurs.
« L’application de ce plan permettra d’améliorer les conditions de travail et de vie de tous les acteurs. Si le revenu du producteur augmente, cela va l’encourager à regagner la route de son champ de coton et cela va jouer sur son niveau de vie sociale. Tous les acteurs vont vivre de la croissance de la productivité du coton », a-t-il fait savoir.
Joint au téléphone, le président d’une importante coopérative dans la filière reste plutôt sceptique. » On attend de voir ce qui va se passer sur le terrain ». « Ils ont toujours l’habitude de sacrifier la part des producteurs » a t-il lancé.
Emeraude ASSAH