Côte d’Ivoire / Situation sociopolitique : l’ONU appelle à une concertation de tous les acteurs politiques
Mohamed Ibn Chambas, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, est sur les bords de la lagune Ebrié depuis hier lundi. Reçu après son arrivée par le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, il a été reçu ce mardi par le Premier- ministre, Hamed Bokayoko.
» S’agissant de l’organisation du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, nous avons partagé avec monsieur le Président de la République, les préoccupations des Nations Unies sur la persistance et l’absence de consensus sur certains aspects du processus. Les Nations Unies invitent tous les acteurs de la République à éviter la violence et à recourir au dialogue« , avait déclaré l’émissaire de l’ONU après sa rencontre avec Alassane Ouattara.
Après sa rencontre en privé avec le Premier ministre cette matinée, l’émissaire des Nations Unies a animé une conférence de presse, au cours de laquelle il a fait savoir à l’opinion publique nationale et internationale que les échanges ont essentiellement portées sur le processus électoral en cours dans le pays.
L’émissaire des Nations Unies a appelé tous les acteurs politiques à une concertation pour la tenue d’une élection apaisée, inclusive et démocratique. » Les Nations Unies invitent tous les acteurs à la retenue, à éviter les violences et (éviter de) recourir aux discours de haine. Nous exhortons les acteurs politiques ivoiriens à la concertation« , a déclaré Mohamed Ibn Chambas.
Notons qu’en dehors de sa rencontre le Chef de l’Etat et le Premier ministre, Mohamed Ibn Chambas a aussi été reçu par les responsables du conseil Constitutionnel ce mardi.
Depuis l’annonce du Chef de l’Etat, le 06 août dernier de briguer un troisième mandat à la tête du pays, plusieurs manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du pays. Les manifestations ont entrainé des morts et de nombreux blessés graves. La recomposition de la CEI, le rejet de la candidature de certains leaders politiques par le Conseil Constitutionnel et la supposée illégitimité de la candidature du Président de la République, sont les principaux points de désaccord.