Côte d’ivoire: Simone Gbagbo fait de graves révélations des atrocités commises sur elle
Au deuxième jour de son procès pour crimes contre l’humanité, l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire Simone Gbagbo a dénoncé mercredi un procès politique et affirmé avoir été victime d’une “tentative de viol” lors de son arrestation en 2011, et sa nudité a été exposée à l’hôtel du Golf en présence des militaires français très amusés par le spectacle « érotique ».
Habillée dans un ensemble pagne de couleur marron, une écharpe violette à l’épaule, très en verve, Simone Gbagbo a révélé les faits d’une gravité extrême devant la cour d’assises d’Abidjan.
« Moi-même, je suis arrivée à l’hôtel du Golf (quartier général d’Alassane Ouattara) les f*sses à l’air, ma nudité exposée, j’ai subi plusieurs tentatives de viol en plein jour (…) et tout cela en présence des soldats français qui filmaient ».
Selon nos confrères de jeune Afrique, Mme Gbagbo avait été brutalisée, et exhibée les cheveux en partie arrachés, son pagne tiré laissant voir ses bretelles de soutien-gorge, une apparence tranchant avec son image de Dame de fer lorsque son mari était au pouvoir.
Elle est citée, selon l’accusation, pour son implication dans les tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier pro-Ouattara (l’actuel président ivoirien), dans la répression sanglante des femmes d’Abobo et pour sa participation à une cellule de crise qui planifiait et organisait des attaques, à travers des milices et des forces armées proche du régime.
« Ce sont des affirmations graves sans preuves, il n’y a que des contre-vérités, une déformation éhontée de la vérité » a martelé l’accusée, soulignant qu’on lui donnait « trop de pouvoir, même au-delà de celui de mon mari ».
« Monsieur le président, je suis devant cette Cour par la volonté du pouvoir et pour des crimes que je n’ai pas commis », a-t-elle lancé. « On m’accuse de faits qui ne sont pas établis » et pour lesquels « on affirme mon implication directe ».