Côte d’ivoire: Simone Gbagbo abandonnée par ses avocats…Explications
L’annonce a été faite il y a quelques heures. Les trois avocats commis par le bâtonnier de l’ordre des avocats pour défendre Simone Gbagbo, l’ex-première dame de Côte d’ivoire, poursuivie pour crime de guerre et crime contre l’humanité, ne souhaitent plus assumer cette fonction, selon plusieurs médias locaux ivoiriens.
A la question de savoir quelles peuvent être les motivations de cette décision, Maitre Claude Maintenon, Amani Kouamé et Viera Georges Patrick ont avoué qu’ils étaient impuissants à poursuivre ce procès si certaines dispositions ne sont pas clarifiées. Maître Viera Georges au nom de ses confrères a fait savoir à la cour que ses homologues et lui étaient incapables de défendre Simone Gbagbo. L’avocat explique dans cette requête collective que ses confrères et lui sont impuissants face à ce dossier parce que le dossier est assez complexe au niveau de l’étude et il nécessite une importante marge de manœuvre.
« Le dossier de madame Gbagbo nécessite une marge de manœuvre temporelle aussi importante que la complexité et l’étude des zones d’ombre l’exigent, » a-t-il indiqué. L’avocat poursuit en faisant savoir que de nombreuses pièces sont manquantes dans le renvoi d’accusation à eux soumis, notamment, les procès verbaux d’interrogatoires, les procès verbaux d’audition et les rapports d’expertise.
Pourtant l’on se souvient qu’à la dernière audience, les trois avocats s’étaient montrés disponibles à défendre, l’épouse de Laurent Gbagbo, ancien président de la Côte d’ivoire. Cela faisait suite au boycott de la suite du procès que les premiers avocats de Simone Gbagbo avaient mis sur pied. Maitre Sankara et ses confrères avaient exigé que certains témoins à l’instar de Guillaume Soro étaient indispensable pour la suite du procès et évacuer les zones d’ombre.
Mais cette requête n’avait pas été prise en compte d’où la nomination des trois avocats par le bâtonnier pour la suite du procès. Ces derniers n’ont pas pu assurer la suite de la défense de l’ex-première. Compte tenu de cette situation, le Juge Boiqui Kouadjo a renvoyé l’audience du jour au 21 février prochain, en se fondant sur la prescription de l’article 279 du Code de procédure pénale.