Côte d’ivoire: Sam l’Africain pourrait écoper d’une nouvelle peine de 5 ans d’emprisonnement…Explications
Voici une autre affaire qui risque d’alourdir la peine de Mohamed Sam Jichi dit « Sam l’Africain ». Présenté mardi, devant le juge du Tribunal de première Instance du Plateau, le libanais a comparu dans le cadre d’une autre affaire où il serait coupable de « tentative de faux en écriture privée de banque et tentative d’escroquerie ».
Le tribunal a requis 5 ans d’emprisonnement ferme et une amende d’un million de FCFA contre Sam l’Africain.
Mais selon Sam, il serait plutôt la victime d’un complot qui a consisté en l’émission de faux chèques. Il cite un prétendu Souleymane Koné, qui lui aurait commandé des « matériels de construction ».
« Ce monsieur a dit qu’il est en train de construire un hôtel appartenant à Guillaume Soro, à Korhogo mais qu’il est en manque de matériel (Ciment, fer, …). Il a émis trois chèques de 25 millions de FCFA chacun au nom de Socimat, Atmex deux sociétés avec lesquelles je suis en partenariat pour la livraison du matériel demandé [ ] » précise-t-il.
Ce matériel sera par la suite payé avec trois chèques frauduleux, d’une valeur totale de 25 millions de FCFA, poursuit Sam l’Africain, non pas sans ajouter avoir porté plainte contre le sieur Koné, une fois la forfaiture découverte :
« Quand je me suis rendu à Ferké où Souleymane Koné est sensé résidé, après plusieurs appels infructueux, j’ai eu la désagréable surprise que le sieur Koné n’était pas l’entrepreneur du chantier de construction de l’hôtel de M. Guillaume Soro ».
La défense pour sa part a demandé que le tribunal se dessaisisse de cette affaire commerciale qui remonterait à 2008.
Mohamed Sam Jichi dit « Sam l’Africain » a déjà été condamné la semaine dernière à 6 mois de prison. Celui-ci était accusé d’avoir prononcé des propos qui incitent « à la haine tribale, à la xénophobie et à la révolte des militaires.». Pour certains langues, le tribunal a été plus clément en lui trouvant des « circonstances atténuantes» et a ré-qualifié les charges aux faits «d’injures contre les ressortissants d’un groupe ethnique».
Lors de son procès, Sam l’Africain qui était assis dans le box des accusés, avait été bâillonné avec un sparadrap médical. Pendant l’audience, l’accusé était devenu non seulement trop bavard et incontrôlable, mais, dans ses agitations, il appelait également à la révolte et s’attaquait au Président ivoirien, Alassane Ouattara.
Dans cette nouvelle affaire, le franco-libanais est opposé à Souleymane Koné ou Amadou Koné, mais selon Sam, ce dernier aurait été mandaté par Guillaume Soro. D’après le parquet, Sam l’Africain a falsifié les chèques pour payer ses dettes. La suite de l’affaire est prévue le 11 avril prochain.