Côte d’Ivoire/ Retour de Gbagbo : Bictogo refuse un accueil populaire et menace le FPI
Le directeur exécutif du RHDP ne souhaite pas que Laurent Gbagbo, l’ex-président ivoirien soit accueil dans la ferveur populaire. Il l’a clairement avoué lors d’une conférence de presse le 27 mai 2021 à Abidjan. Mieux, Bictogo a menacé le FPI de contre-manifestations.
« Je voudrais que le FPI, je voudrais que tous ceux qui s’agitent comprennent que ce n’est pas le moment d’organiser des cérémonies d’accueil. Sinon, vous aurez en face des gens qui vont organiser des cérémonies de deuil. Parce qu’il y a eu des deuils. Nous n’en faisons pas un évènement », a menacé Adama Bictogo, Directeur exécutif du RHDP, parti présidentiel.
S’il considère que l’ex-président Gbagbo est libre de rentrer chez lui comme Alassane Ouattara en 2003, Adama Bictogo refuse tout accueil populaire. Il est allé jusqu’à affirmer qu’en 2003, le régime Gbagbo avait interdit un accueil populaire à Ouattara de retour d’exil. « Que chacun puisse tenir compte de ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire en 2011 », a ajouté Bictogo.
Acquitté par la CPI après un procès qui a duré près de 10 ans, Laurent Gbagbo doit revenir en Côte d’Ivoire. Depuis, son retour est l’objet de plusieurs discussions entre le pouvoir et ses proches. La date et les modalités de son retour à Abidjan ne sont pas encore déterminées. Ses partisans veulent lui réserver un accueil triomphal. Ce que refusent certains proches de Ouattara.