Côte d’Ivoire-Rejet de la candidature de Ouattara en 2000/ Franklin Nyamsi (Pro-Soro): « Nous avons été trompés en pensant que Tia Koné n’avait pas dit le droit »
Dans une sortie consacrée aux déboires de Ouattara devant les tribunaux internationaux, Franklin Nyamsi, Conseiller Spécial de Guillaume Soro, a réveillé le sempiternel débat sur la nationalité d’Alassane Ouattara. Il rend hommage au magistrat qui a invalidé la candidature de Ouattara en 2000.
« Est-ce que les verdicts de 1995 et de 2000 étaient fondés ? Oui ! Avec le recul de l’histoire, nous savons que ces verdicts étaient fondés. Les juges de 1995 et de 2000 ne s’étaient pas trompés. Je ne sais pas ce qu’est devenu entretemps M. Tia Koné, le magistrat de la Cour Suprême de 2000″, indique Franklin Nyamsi, dans un acte de contrition inédit.
Faisant son mea-culpa pour tout ce qu’il a pu penser et dire sur la décision de la Cour Suprême de Côte d’Ivoire en 2000, décision qui invalidait la candidature d’Alassane Ouattara, Franklin Nyamsi s’adresse directement au magistrat Tia Koné. Qui a du se débiner après pour donner une autre lecture de sa décision, quand Ouattara prend le pouvoir en 2011:
« Je voudrais lui dire que même si par peur de Ouattara, il ne peut pas dire que ce qu’il avait dit était vrai, nous, intellectuels qui avons analysé le problème, nous lui donnons raison. Monsieur le Magistrat Tia Koné, votre jugement de 2000 n’était pas faux.
Et le Conseiller de Soro de s’expliquer sur l’arrêt polémique de 2000: « Un, il était conforme à la loi, la loi disait que pour être président de la République, il faut être né de père et de mère ivoiriens. Ouattara n’était pas né de père et de mère ivoiriens, puisque son père était voltaïque et est enterré en Haute-Volta. Il était établi qu’il était voltaïque de père puisque par le passé, il s’était prévalu, il avait utilisé des papiers voltaïques.
Pour finir, Franklin Nyamsi estime qu’il faut donner raison au Magistrat Tia Koné, « si on veut que ce pays se redresse, disons-nous la vérité. Nous avons été trompés en passant que Tia Koné n’avait pas dit le droit. Arrêtons de nous mentir, les Magistrats de 2000 ont fait leur travail, ils ont dit le droit »