CAN 2017Sport

CAN 2017-Côte d’ivoire- RDC : Retrouvailles

En 2015, Florent Ibengue était sur le banc de la RDC. En demi-finale de la coupe d’Afrique des nations. La Côte d’Ivoire était au mieux de sa forme de compétition avec son commandant en chef  Yaya Touré,  totalement retrouvé. 3-1. Large score. Score logique au terme des 90 mn. Les Eléphants arrachaient leur ticket pour la finale de la 30ème édition de la CAN.

Les deux équipes se retrouvent. Avec des fortunes diverses. L’équipe ivoirienne est fortement remaniée, plusieurs cadres de l’édition 2015 ont pris leur retraite internationale ou sont absents pour cause de blessure, cas de Yao Kouassi Gervais. L’entraineur Hervé Renard a changé de banc.

Côté, Congolais, le fer de lance est absent pour cause de blessure. Mais Florent Ibengue reste le trait d’union. Le sélectionneur congolais a fait un match utile face au Maroc. Largement dominée, elle a été particulièrement efficace sur l’une des rares actions offensives qu’elle s’est procurées.
Elle débute la partie avec l’avantage du leader de la poule B. *« La Côte d’Ivoire est une équipe qui ne prend pas de but ou très peu.* », reconnait le technicien congolais. Il n’a pas un plan précis pour battre les Eléphants, sauf à jouer sur les qualités de ses joueurs : athlétiques, vivacité, concentration. Les Léopards ont de quoi inquiéter les Eléphants. Elle l’a déjà fait en 2014 à Abidjan, en étouffant la Côte d’Ivoire, 4-2 en éliminatoires de la CAN 2015.

Côté Eléphants, Michel Dussuyer a nettement la pression. Le match contre le Togo a montré les insuffisances physiques et collectives de son groupe. Lenteur dans la transmission des balles, jeu collectif approximatif, mauvaise utilisation des balles arrêtées. Le technicien lui-même n’est pas sans reproche. Ses changements étaient à caution. Un air de panique sur le banc. Les tenants du titre sont formatés pour jouer au moins les demi-finales de la CAN. Pour cela, il faudra libérer les joueurs, les laisser exprimer leurs qualités à la fois individuelles et techniques. La Côte d’Ivoire a les individualités capables de faire la différence à tout moment. *« Nous n’avons mis tous les ingrédients dans le match contre le Togo pour le gagner. *», analyse Michel Dussuyer. Test grandeur-nature pour le changement d’attitude et de jeu face aux Léopards de la RDC.
L’avis de l’expert

La Côte d’Ivoire est stable dans son effectif. Elle a connu une préparation cohérente et sereine. Les joueurs ont connu sûrement un passage à vide face au Togo. Maintenant, ils sont dos au mur. Ils sont conscients du danger d’une élimination précoce qui les guette en cas de contre-performance face
à la RDC. Ils vont tout donner. Ils sont doublement motivés. Justement, cette surmotivation peut être un facteur paralysant. Les Congolais pourraient alors exploiter la forte envie des Ivoiriens de mettre les pendules à l’heure pour les contrarier. Les pousser à la faute. Match-piège donc pour les champions qui partent un léger avantage.

Togo-Maroc

Le Togo a pris confiance. Les observateurs la présentaient comme la quatrième roue dans le groupe. Avec la performance devant la Côte d’Ivoire et la défaite du Maroc face à la RDC, les Eperviers, du coup, rêvent de jouer les trouble-fêtes. Emmanuel Adébayor a grandement perturbé les
joueurs ivoiriens. Sa seule présence les a tétanisés. Claude Le Roy a par ailleurs su pousser ses  joueurs à croire en leurs propres capacités,  jouer pour se faire plaisir, sans pression. L’équipe marocaine est en plein doute : l’entraîneur Hervé Renard s’étonne même de la passion  et de
l’ambition des supporters marocains alors qu’ils n’ont pas selon lui, les moyens de leurs ambitions. En plus, plusieurs joueurs cadres ont dû signer forfait pour cause de blessure. Le Maroc a dominé dans le jeu, les Léopards de la RDC mais au final, il a été battu. L’équipe ne marque pas beaucoup.
Sur ces trois derniers matches, en éliminatoires de la coupe du monde 2018 et à la CAN 2017, elle n’a marqué aucun but. Le Togo n’est pas devenu un ogre. Mais sa capacité de résistance est un atout.

On notera sur les bancs des deux équipes, le match du père et du fils : Claude Le Roy est celui qui a montré le chemin de l’Afrique à Hervé Renard. Le second était l’adjoint du premier en 2008 au Ghana. Claude Le Roy entraînait alors les Black Stars. Les deux sont aujourd’hui face-à-face.
Les aléas du métier d’entraîneur…

L’avis de l’expert

Le Maroc va dérouler son jeu. Le Togo va résister et sûrement exploiter les espaces dans la zone des Lions de l’Atlas. Avantage au Maroc qui devra tout donner sur ce match. Un autre résultat que la victoire, réduirait ses chances de qualification au second tour.

                                                                                                                                  Fernand Dedeh

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page