Côte d’Ivoire: Pourquoi les autorités refusent de transférer Simone Gbagbo à la CPI ?
Amnesty Internationale vient une fois encore de demander le transfèrement de l’ex-première dame Simone Gbagbo à la Cour pénale Internationale(CPI). C’est à travers son chercheur Gaëtan Mootoo spécialisé dans les crises politiques en Afrique de l’Ouest qu’un communiqué de presse a été rendu public et dont un exemple a été diffusé via la rédaction de nos confrères de koaci.
« Amnesty International maintient que les autorités ivoiriennes doivent reconsidérer leur refus d’honorer leur obligation de la remettre à la Cour pénale internationale (CPI), conformément au mandat d’arrêt décerné à son encontre pour des accusations de crimes contre l’humanité », déclare Gaëtan Mootoo, avant de poursuivre. « Les autorités ivoiriennes doivent remettre sans délai l’ex-Première dame Simone Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI) ». Le chercheur ajoute par la suite : « La Côte d’Ivoire doit faire savoir au reste du monde qu’elle est déterminée à rendre justice aux victimes de tous les crimes. »
Il convient de noter que Simone Gbagbo dont le procès pour crimes de sang lors de la crise post-electorale de 2011 a été renvoyé au lundi 31 mai prochain. Celle qu’on surnommait la dame de fer à la période où son mari Laurent Gbagbo était au pouvoir, continue d’être réclamée par la CPI, malgré le refus des autorités ivoiriennes.
Selon le président Alassane Ouattara dans l’une de ses déclarations relatives au transfèrement des ivoiriens à la CPI, avait affirmé que hormis Blé Goudé et Laurent Gbagbo, aucun autre de ses compatriotes ne comparaitrait devant la juridiction internationale située à la Haye (Pays Bas). Mais pour les membres du FPI de la tendance Sangaré, il s’agit d’un procès politique dont la finalité c’est de condamner Simone Gbagbo.
Pour d’autres ivoiriens, les autorités craignent que le transfèrement de Simone Gbagbo à la CPI peut donner une autre tournure à ce procès, en permettant au couple Gbagbo de faire bloc et d’être plus fort. Avec la présence de Simone Gbagbo à la haye, l’accusation pourra renforcer son efficacité et devenir plus redoutable, et susciter un peu plus l’attention de l’opinion internationale de voir pour une première dans le monde, un ex-chef d’Etat et sa femme accusés de crime contre l’humanité.