Côte d’Ivoire: Ouattara et Soro se sont enfin rencontrés
La tension entre le président de la République de Côte d’Ivoire et le président de l’Assemblée nationale semble s’apaiser. Le vendredi en fin d’après midi, Alassane Ouattara et Guillaume Soro se sont rencontrés après plusieurs mois de tensions politiques entre les deux clans. Cette rencontre était très attendue, depuis le retour de Soro, dimanche 22 octobre, après deux mois d’absence.
Préparation minutieuse
Le rendez-vous avait été minutieusement préparé par leurs collaborateurs respectifs. D’après les informations relayées par le quotidien Jeune Afrique, Alassane Ouatta avait parallèlement demandé au préalable à son allié du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié, de ne pas recevoir l’ancien chef de la rébellion avant lui.
Des contacts directs ont eu lieu ces dernières semaines entre Soro et ADO. Après s’être téléphoné le 9 octobre par l’entremise de l’ex-comzone Issiaka Ouattara – dit Wattao –, Alassane Ouattara et Guillaume Soro avaient à nouveau échangé par téléphone le 11 octobre. En marge d’une visite à Niamey, pour une réunion de la Cedeao, ADO avait affirmé qu’« il ne saurait y avoir de crise entre le président de l’Assemblée et [lui]-même ».
De quoi les deux hommes ont-ils bien pu deviser ? De la cache d’armes de Bouaké chez un proche de Soro ? De la mise sous surveillance de certains de ses conseillers ? De l’avenir, avec en point de mire la présidentielle de 2020 ?
De part et d’autre, on ne répond pas à ces questions et on s’ingénie surtout à minimiser l’importance de ce rendez-vous nocturne afin de dédramatiser le climat de tensions qui régnait, il y a encore quelques jours, en Côte d’Ivoire.
Selon RFI qui relaie des sources, il semble que ce vendredi soir 3 novembre, on soit allé à l’essentiel en parlant de décrispation et en répondant aux accusations de déstabilisation de l’Etat que ses détracteurs attribuent à Guillaume Soro.
La rumeur d’une rencontre organisée au Palais le 29 octobre avait tourné sur les réseaux sociaux, mais a été rapidement démentie par le cabinet du président de l’Assemblée nationale.