Côte d’ivoire: Un quotidien proche de l’opposition suspendu pour plusieurs parutions…Explications
La nouvelle est tombée comme un coup de tonnerre pour Laurent Gbagbo et ses partisans. A en croire nos confrères de koaci, le quotidien LG infos qui est un journal très proche de Laurent Gbagbo a été suspendu par le Conseil National de la presse (CNP). A peine de retour dans les kiosques, le journal vient à nouveau d’être suspendu.
Notre source indique que ce média qui a été fondé par Nady Bamba a été suspendu pour 14 parutions. A la question de savoir pour quel motif, les responsables du Conseil National de la presse(CNP) expliquent que l’organe de presse a été suspendu pour « récidive ».
Par ailleurs, il est reproché au média en question de publier des photographies des personnalités qu’il présente comme des « détenus politiques ». Cela a été la raison de sa suspension avant son retour sur le marché le 17 décembre dernier. Mais les responsables de LG Infos ne semblent pas prendre en compte les reproches qui leur sont faits. Et les premières sanctions n’ont pas semblé changer grand chose. C’est pourquoi le Conseil National de la presse a décidé de passer une fois de plus à la vitesse supérieure.
Selon le régulateur, « présenter l’ensemble » de ces personnalités « comme arbitrairement détenues constitue une fausse information dès lors que ne pourraient être désignées comme telles, que les personnes non encore jugées ».
« Après une suspension de sept parutions pour la même faute, le quotidien a publié de nouveau les photographies et mention litigieuses sans distinguer les personnes présentées comme étant arbitrairement détenues ou non », a fait savoir le CNP, avant de poursuivre. « En raison de la récidive et de la défaillance manifeste du quotidien LG Infos à l’autorité du CNP, il lui est apparu impératif de s’auto-saisir. »
Pour le directeur de publication de LG Infos Yacouba Gbané, cette décision est « inique et injuste », accusant le président Raphaël Lapké d’avoir « envoyé la politique au CNP ».
Pour le collectif des directeurs de publication des journaux dits « bleus », c’est depuis un mois qu’ils sont victimes d’un« acharnement », de la part du CNP. D’après ces derniers, l’objectif du président Oré Lapké, est de les réduire au silence, de les empêcher d’exercer librement leur profession, selon les règles de l’art.