Côte d’Ivoire/ Marche des Docteurs en quête d’emploi: le gouvernement parle » d’intentions inavouées »
Des ivoiriens titulaires de doctorats dans plusieurs domaines veulent avoir un emploi dans l’enseignement. Devant la sourde oreille du gouvernement, ils se sont résolus à manifester pour se faire entendre. Des arrestations ont eu lieu en leur sein. Après le Conseil des Ministres, le porte-parole du gouvernement s’est prononcé sur cette affaire. Il souffle le chaud et le froid.
Le porte-parole du gouvernement ivoirien dénonce la manifestation des Ivoiriens munis d’un Doctorat et qui peinent à trouver un emploi. Ces derniers ont manifesté aujourd’hui dans la commune du Plateau, au moment où se tenait le Conseil des Ministres. Leur coup de gueule énerve le porte-parole du gouvernement. Ce dernier s’autorise à leur prêter des intentions, là où ils posent des revendications.
En effet, pour le Ministre Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, la manifestation n’a pas sa raison d’être du moment où des discussions ont été promises par le ministre de tutelle. Interrogé sur les arrestations des demandeurs d’emploi venus de l’université, le porte-parole du gouvernement affirme ceci: « Je n’ai pas de commentaire particulier à faire. Les manifestations se font dans un cadre légal. Et bien, toute manifestation qui n’est pas légale, la force revient à la loi ».
Mieux, le porte-parole du gouvernement s’est laissé aller à un commentaire, plus tôt tendancieux. Prêtant des intentions lugubres aux Docteurs: « A moins d’avoir d’autres intentions inavouées, quand on vous tend une perche, vous la saisissez. Les chauffeurs de Taxi ont saisi cette perche », déclare le Ministre Amadou Coulibaly. Cette perche en question, il l’explicite.
« Le ministre de la recherche scientifique a ouvert la porte du dialogue. Il doit recevoir normalement ces doctorants, en tout cas leurs émissaires le vendredi 5 octobre. Pour cela, il leur avait été demandé de surseoir à la marche qu’ils voulaient faire », annonce le porte-parole du gouvernement. Ces discussions annoncées peuvent-elles avoir lieu avec les arrestations du mercredi 3 novembre ?