Côte d’Ivoire : l’opposition déjà organisée contre Ouattara ? Ce qui se prépare…
Pas d’élection présidentielle le 31 octobre prochain en Cote d’Ivoire. C’est la résolution du président de Générations et peuples solidaires, Guillaume Soro appelant à « une unité d’action pour stopper M. Ouattara […] par tous les moyens légaux et légitimes ». L’homme dont la candidature a été rejetée lundi 14 septembre dernier par le Conseil constitutionnel semble ne plus être le seul à soutenir la cause.
Le lundi 14 septembre 2020, le Conseil constitutionnel a livré la liste définitive des candidatures à la présidentielle du 31 octobre prochain. Sur 44 dossiers de candidatures déposées, seulement quatre (04) ont été déclarées aptes. Il s’agit des candidatures du chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara (candidat du RHDP), d’Henri Konan Bédié (candidat du PDCI), de Pascal Affi N’guessan (candidat du FPI), et de Kouadio Konan Bertin dit KKB (candidat indépendant).
Parmi les 40 autres candidatures rejetées, se trouvent celles d’acteurs politiques, non des moindres, à savoir l’ancien président Laurent Gbagbo, Guillaume Soro (leader de GPS), Albert Mabri Toikeusse (Président de l’UDPCI), Marcel Amon-Tanoh, Gnamien Konan, Mamadou Koulibaly et autres. Si le rejet de leurs candidatures est un point qu’ils ont en commun, il n’en demeure pas moins qu’ils sont tous d’accord sur deux choses : la candidature d’Alassane Ouattara est illégale et les conditions ne sont pas réunies pour organiser des élections apaisées, transparentes et équitables.
Cette singularité semble avoir acquis quelques uns d’entre eux qui entendent désormais unir leurs forces afin de contrer les résolutions du régime Ouattara. Alors qu’il entend saisir l’ONU, l’UA, l’UE ou encore la CEDEAO pour obtenir une remise à plat du processus électoral et une nouvelle élection, Guillaume Soro ne rechigne pas à prevenir qu’il n’y aura « pas d’élections le 31 octobre ». Même s’il n’explique pas encore comment il compte freiner le processus engagé par l’Etat ivoirien, des indices sont toutefois laissées depuis depuis lundi.
Une évidence: Quelque chose se prépare dans les coulisses contre les dispositions du 31 octobre. D’ailleurs sur twitter, le candidat Henri Konan Bédié n’a pas manqué de lever le doute depuis une déclaration où il se félicitait « de l’unité d’action proposée par GPS et soutenue par le FPI. […] Le PDCI s’associe évidemment à cette démarche. ». Le jeudi, le PDCI a aussi décidé de boycotter la commission de la CEI où le parti avait un représentant. Le parti n’y participera tant que l’institution n’aura pas été réformée.
Cela signifie-t-il que le PDCI va jeter ses militants dans la rue et qu’Henri Konan Bedié, 86 ans, n’ira pas au scrutin du 31 octobre alors que sa candidature est validée?
En attendant de clarifier sa position, Bédié reçoit toute l’opposition ce week-end.