Côte d’Ivoire : Les librairies menacées de disparition
Plus de la moité des librairies en Côte d’Ivoire ont fermé en dix ans, a indiqué mardi Réné Yedieti, président des libraires de Côte d’Ivoire.
Pour lui, c’est une menace dans la mesure où la culture du livre n’est pas développée dans le pays.
« Nous vendons des instruments du savoir dans une population à moitié analphabète” a expliqué à l’AFP René Yedieti, par ailleurs, patron de la Librairie de France Groupe. “En 2008, la Côte d’Ivoire comptait plus de 40 librairies de référence, contre 15 actuellement”.
Près de 5 millions d’élèves étaient scolarisés en 2016 dans les établissements primaires de Côte d’Ivoire, et plus de 300.000 enfants dans le pré-scolaire, selon le ministère ivoirien de l’Education Nationale. D’après l’ONU, le taux d’alphabétisation est de 56,9% pour les adultes ivoiriens, contre 67,5% pour les jeunes. La Côte d’Ivoire est classée 171e sur 187 Etats en terme d’indice de développement humain par l’ONU.
La Côte d’Ivoire a initié depuis un projet 10 ans nommé le SILA (Salon International du Livre d’Abidjan) pour emmener la population ivoirienne à la lecture.
L’objectif de cette activité qui se tient dans un contexte de réconciliation nationale est d’encourager et faciliter l’accès des enfants au livre, de développer chez eux l’éveil au monde des mots, de la lecture et de l’écriture, de promouvoir la littérature de jeunesse.
En Côte d’Ivoire, la lecture demeure importante pour tous ceux qui veulent se cultiver et réfléchir autrement ou apprendre.
Malheureusement les premiers et seuls lecteurs sont les élèves et étudiants
Depuis le cycle primaire avec les livres de lecture jusqu’au lycée et même à l’université, à travers les ouvrages recommandés pour chaque niveau, les élèves et étudiants vont lire abondamment, pour non seulement se ressourcer pendant les devoirs et autres exercices, mais aussi et surtout, pour leur propre culture.
Emeraude ASSAH
Crédit photo : educac consulting