Côte d’Ivoire: les 4 conditions des évêques pour des élections transparentes et apaisées
Quelles sont les conditions pour une élection présidentielle 2020 transparente et apaisée? C’est à cette question que les évêques catholiques ivoiriens ont tenté de répondre à l’issue de la 114 ème Assemblée plénière, qui vient de s’achever à Korhogo, dans le nord du pays.
En Côte d’Ivoire, l’élection présidentielle 2020 revêt une importance cruciale sur l’échiquier socio-politique et économique. Mais à 10 mois de cette échéance, la peur semble la chose la mieux partagée, au vu de l’emprisonnement de plusieurs cadres de Générations et Peuples Solidaires (GPS) dirigé par Guillaume Soro.
L’ancien président de l’Assemblée nationale, entré en disgrâce avec son mentor Alassane Ouattara et le RHDP, avait annoncé sa candidature. Aujourd’hui, en plus d’être sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par la justice ivoirienne pour atteinte à la sûreté de l’Etat, et détournement de deniers publics, il vient de se voir retirer l’immunité dont il jouissait en tant que député de la nation. 5 élus qui lui sont proches sont également frappés par cette sanction.
Les évêques catholiques, à l’issue de leur 114e assemblée plénière viennent d’adresser des recommandations a l’exécutif ivoirien pour une élection sans violence et réussie.
« Au vu de cette situation, la première condition qu’il faut observer dans la préparation de ces élections doit être la réconciliation. Cette réconciliation suppose, voire exige le retour des exilés avec des garanties de sécurité et de réintégration, la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion, sans exception et le dégel des avoirs ». En deuxième lieu, ils demandent la voie de la concertation et du consensus, qui prendra en compte les aspirations des différents acteurs de la vie sociopolitique.
Troisième condition instaurer et consolider l’Etat de droit qui permet le respect de la constitution, afin d’éviter que nul n’ait l’intention ou la volonté de manipuler les personnes, les textes ni les institutions qui entreront en jeu dans le cadre du processus électoral. « La quatrième condition, qui est une conséquence logique de l’indépendance de la CEI, est celle d’une élection présidentielle ouverte, qui garantisse l’égalité des chances de tous les candidats désireux de compétir. La lutte contre l’exclusion trouverait ici tout son sens, » ont dit les évêques chrétiens dans leur communiqué qu’Afrikmag a pu consulter.