Côte d'Ivoire

Côte d’Ivoire: Le gouvernement interdit la vente de volailles dans les rues !

Dans une note envoyée à la presse, Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre des ressources animales et Halieutiques annonce l’interdiction de la vente de volailles dans les rues.

« Le ministre des ressources animales e Halieutiques porte à la connaissance des populations, éleveurs, grossistes, des revendeurs, des vendeurs ambulants et occasionnels de volailles vivantes que la vente de volailles vivantes est une activité soumise à une déclaration obligatoire et ne doit s’exercer que sur les marchés convetionnels, et points agréés de vente », est-il écrit dans la note signée de Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre des ressources animales et halieutiques.

L’autorité gouvernementale explique cette décision par un décret du 11 mars 1993, « fixant les conditions d’exercice des professions touchant au commerce des animaux, des denrées animales et d’origine animale destinées à la consommation humaine »

Fort de cette loi, le ministre interdit « la vente de volailles vivantes aux abords des grandes voies, des carrefours, dans les quartiers, ou autres sites en dehors des marchés. Les contrevenants s’exposent à la saisie de leurs marchandises

 

Une mesure limitéeCôte d'Ivoire: Le gouvernement interdit la vente de volailles dans les rues !

Dans la forme, cette décision du ministère des ressources animales et halieutiques est salutaire. Elle est une mesure préventive contre d’éventuelles maladies, et aide au maintien de l’hygiène.

Cependant, de graves limites sont à relever. En effet, il est faux de penser que les vendeurs ambulants ou aux abords des voies sont différents de ceux installés dans les marchés. Ce sont ces derniers qui se retrouvent sur les voies en vue d’écouler facilement leurs produits.

Cissé Madou explique au reporter d’Afrikmag: « pendant les temps de fête, les marchés sont difficilement accessibles. Donc chaque année, et aux approches des fêtes, j’installe des points de vente dans les quartiers et devant ma cour où je réside, pour vendre plus facilement mes poulets », affirme t-il.

« On demande pardon au ministre de voir un peu notre cas », plaide son voisin, tous deux installés au Grand marché d’Abobo.

Ainsi, saisir les marchandises vendues aux abords des routes pourrait faire encore du tort aux commerçants légaux.

Si tel n’est pas l’objectif visé, alors le ministère devra revoir sa copie.

 

Hartman N’CHO

Hartman N'CHO

Je suis Hartman N'CHO, journaliste professionnel ivoirien, aimant la lecture, la musique, les voyages. Merci de retrouver mes articles de politique, économie, et sports... sur www.afrikmag.com. Contactez-moi sur hartman.ncho@afrikmag.com

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